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Le vice-président angolais renvoyé en procès au Portugal


Manuel Domingos Vicente, ONU, New York, le 1er octobre 2015.
Manuel Domingos Vicente, ONU, New York, le 1er octobre 2015.

Le vice-président angolais Manuel Vicente a été renvoyé en procès par la justice portugaise qui le soupçonne d'avoir versé des pots-de-vin à un procureur pour qu'il classe deux enquêtes le visant en 2012, selon une décision citée par l'agence de presse Lusa.

M. Vicente, qui était président de la compagnie pétrolière angolaise Sonangol à l'époque des faits présumés, avait été accusé en février de corruption active, blanchiment d'argent et falsification de document, avait annoncé le parquet général.

Le tribunal d'instruction de Lisbonne a également ordonné le renvoi en procès de l'ancien procureur portugais Orlando Figueira, arrêté en février 2016, soupçonné d'avoir perçu de l'argent du vice-président angolais.

M. Figueira est accusé de corruption passive, blanchiment d'argent, violation du secret de l'enquête et falsification de document.

Peu après l'arrestation du magistrat, M. Vicente avait nié toute implication dans cette affaire, affirmant n'avoir "absolument rien à voir avec un quelconque paiement".

Le dirigeant angolais âgé de 61 ans, qui fut un temps considéré comme le dauphin du président José Eduardo dos Santos, devait être informé de l'acte d'accusation par le biais d'une commission rogatoire adressée aux autorités angolaises, avait précisé le parquet en février.

L'une des enquêtes classées par M. Figueira en janvier 2012 portait sur l'origine des fonds avec lesquels M. Vicente avait acheté un appartement de luxe dans la banlieue de Lisbonne.

Selon la presse portugaise, M. Figueira aurait touché 760.000 euros pour enterrer les affaires impliquant le dirigeant angolais.

Des enquêtes ciblant plusieurs hauts responsables du régime de Luanda ont jeté un froid sur les relations diplomatiques entre le Portugal et l'Angola, une de ses anciennes colonies africaines.

Moins d'une semaine après la mise en accusation du vice-président angolais, la ministre portugaise de la Justice Francisca Van Dunem avait dû reporter en février une visite en Angola, "à la demande de Luanda".

Avec AFP

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