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Les dates-clés depuis l'indépendance du Cameroun


Paul Biya salue des partisans lors d'un meeting dans un stade de Maroua, dans l'Extrême-Nord, Cameroun, le 29 septembre 2018.
Paul Biya salue des partisans lors d'un meeting dans un stade de Maroua, dans l'Extrême-Nord, Cameroun, le 29 septembre 2018.

Voici les dates-clés depuis l'indépendance du Cameroun, qui élit son président dimanche, lors d'un scrutin que les séparatistes anglophones ont promis d'empêcher dans leurs régions.

De l'indépendance à l'État unifié

Après la Première Guerre mondiale, cet ancien protectorat allemand est divisé en deux territoires, sous mandat français et britannique.

Le 1er janvier 1960, la partie francophone proclame son indépendance. En mai, Ahmadou Ahidjo est élu président.

Le 1er octobre 1961 naît la République fédérale du Cameroun, regroupant la République du Cameroun, anciennement sous tutelle française, et le Cameroun méridional, anciennement sous tutelle britannique.

En 1972, le "oui" en faveur d'une "République unie du Cameroun" l'emporte à 99,97% à un référendum, signant la fin du fédéralisme.

Biya président, contestations

Le 6 novembre 1982, le Premier ministre Paul Biya succède au président Ahidjo, démissionnaire pour raisons de santé. Paul Biya a remporté toutes les élections présidentielles depuis, en étant régulièrement accusé de fraude par l'opposition.

Le 22 août 1983, la crise entre le président et son prédécesseur éclate au grand jour: Paul Biya annonce la découverte d'un complot. Ahmadou Ahidjo, considéré comme le "cerveau" du complot, est condamné à mort par contumace l'année suivante. Sa peine commuée en détention à vie, et il meurt en exil en 1989.

En 1984, des membres nordistes de la Garde républicaine tentent un coup d'État. Des affrontements avec les forces fidèles au président Biya, originaire du Sud, font 70 morts. Les autorités accusent Ahidjo, originaire du Nord, d'être à l'origine de la tentative. De nombreux putschistes sont exécutés ou emprisonnés.

Entre avril et juin 1991, l'opposition lance des manifestations antigouvernementales. Des émeutes ont lieu dans plusieurs régions.

La première présidentielle pluraliste a lieu le 11 octobre 1992. Paul Biya est réélu devant John Fru Ndi du Social Democratic Front (SDF), qui conteste les résultats.

En février 2008, des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants font officiellement au moins 40 morts (au moins 130 selon des ONG), en marge d'un mouvement de contestation contre la vie chère et d'un projet de révision constitutionnelle supprimant la limitation des mandats présidentiels.

Attaques et enlèvements de Boko Haram

Le 27 mai 2014, l'armée commence à déployer d'importants renforts de troupes dans la région de l'Extrême-Nord, face à l'intensification des attaques de Boko Haram. Ce groupe djihadiste a été fondé en 2009 au Nigeria, avec lequel le Cameroun partage plus de 2.000 km de frontière.

Le 4 février 2015, au lendemain d'une offensive des troupes tchadiennes au Cameroun contre Boko Haram, les djihadistes contre-attaquent à Fotokol (Extrême-Nord), tuant au moins une centaine de personnes dont 81 civils.

Le 12 juillet, deux femmes font subir au Cameroun la première d'une série d'attaques suicides.

Depuis 2014, les islamistes ont tué "2.000 civils et militaires" et enlevé "un millier de personnes" dans l'Extrême-Nord, selon International Crisis Group (ICG). Ces derniers mois, ses incursions ont sensiblement baissé.

Fronde anglophone

En novembre 2016 la ville anglophone de Bamenda (nord-ouest) devient l'épicentre d'une contestation de cette minorité dans un pays officiellement bilingue français-anglais. Enseignants, magistrats et avocats protestent contre ce qu'ils appellent la marginalisation des anglophones dans le partage des pouvoirs, des postes et des richesses.

En décembre 2016, des manifestations en zone anglophone, réprimées par la police, se soldent par des morts civils. D'autres suivront lors de protestations, durement réprimées par les forces de l'ordre.

Le 1er octobre 2017, anniversaire de la réunification du pays, les séparatistes anglophones proclament unilatéralement leur "indépendance". Au moins 17 personnes sont tuées.

Fin 2017, une frange radicale et séparatiste de la minorité anglophone prend les armes, s'en prenant aux forces de sécurité et aux symboles de l'administration et procédant à des enlèvements.

En 2018, les combats entre soldats et séparatistes sont devenus quasi quotidiens, faisant 170 morts parmi les forces de sécurité et "au moins 400 civils", selon ICG. Environ 200.000 personnes ont fui.

Avec AFP

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