Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Brexit: Nouveau vote vendredi aux Communes, limité à l'Accord de retrait


La Première ministre britannique Theresa May, après les résultats du vote sur les options alternatives du Brexit au Parlement à Londres, le 27 mars 2019. Reuters TV .
La Première ministre britannique Theresa May, après les résultats du vote sur les options alternatives du Brexit au Parlement à Londres, le 27 mars 2019. Reuters TV .

Un nouveau vote aura lieu vendredi à la chambre des Communes sur l’Accord de Brexit, le “speaker” de cette assemblée, John Bercow, l’ayant jugé possible car la motion qui lui est soumise est à ses yeux “nouvelle, substantiellement différente et conforme” à ses exigences.

Il avait prévenu la semaine dernière qu’il n’accepterait pas que le parlement soit saisi une troisième fois d’un texte qu’il a déjà rejeté à deux reprises, à moins qu’il ne soit modifié.

Pour le convaincre d’accepter, le gouvernement a tout simplement dissocié l’Accord de retrait de la déclaration politique qui l’accompagne.

Les députés du Parti travailliste se sont indignés contre une telle pratique, et l’un d’eux, Stephen Doughty, a estimé que “Cela m’a tout l’air d’une supercherie de premier choix”.

Le vote sur l’Accord de retrait interviendra précisément le jour où le Brexit aurait dû se concrétiser - le 29 mars à minuit. Londres a cependant négocié ce mois-ci avec l’Union européenne un report au 12 avril - voire jusqu’au 22 mai si la Première ministre réussit à faire entériner l’accord de Brexit.

Si le nombre de rebelles au sein du Parti conservateur semble s’être réduit ces derniers jours, rien ne garantit, au vu des dernières prises de position, que l’accord sera entériné, d’autant plus que le Parti unioniste démocratique (DUP) d’Irlande du Nord, dont les dix élus à la Chambre des communes sont indispensables à la majorité parlementaire du gouvernement, demeure inflexible: pas question de voter le “Withdrawal Agreement”, pas question non plus de s’abstenir.

Cette clarification de la part du DUP a conduit Boris Johnson, figure emblématique des Brexiters et ancien maire conservateur de Londres, à estimé que l’accord de Brexit était bel et bien “mort”.
Le porte-parole du Labour sur les questions de Brexit, Keir Starmer, a estimé que la promesse de Theresa May de démissionner si l’accord de retrait était entériné par le parlement signifiait que le Royaume-Uni s’acheminait “les yeux bandés vers le Brexit”, ce qui, dit-il, sera renforcé par un vote qui n’englobe pas la déclaration politique (sur les relations futures entre la Grande-Bretagne et l’UE).

“Nous quitterions l’UE sans la moindre idée de l’orientation que nous prendrions”, a-t-il dit. “Ce n’est pas acceptable et le Labour ne votera pas pour ça”.

Avec Reuters

XS
SM
MD
LG