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Joe Biden, champion des démocrates pour la présidentielle du 03 novembre


Les succès de l’ancien vice-président de Barack Obama en Floride, dans l'Illinois et en Arizona semblent indiquer que les démocrates sont prêts à s'unir derrière un candidat en vue du face à face avec le président Donald Trump.
Les succès de l’ancien vice-président de Barack Obama en Floride, dans l'Illinois et en Arizona semblent indiquer que les démocrates sont prêts à s'unir derrière un candidat en vue du face à face avec le président Donald Trump.

Après trois nouvelles victoires contre son rival Bernie Sanders dans les primaires démocrates, Joe Biden apparaissait mardi pratiquement assuré de défier Donald Trump en novembre dans une course à la Maison Blanche bouleversée par la pandémie de nouveau coronavirus.

Dans un discours largement consacré à la crise du Covid-19, l'ancien vice-président américain a dit vouloir "rassembler le parti" après "une très bonne nuit": il a gagné dans les trois Etats en jeu mardi, Arizona, Floride et Illinois.

Puis il s'est adressé directement aux jeunes électeurs de Bernie Sanders, qui fait campagne bien plus à gauche: "Je vous ai entendu, je sais ce qui est en jeu, je sais ce que nous devons faire !"

"Le sénateurs Sanders et moi ne sommes pas d'accord sur la tactique mais nous partageons une vision commune" sur la santé, les inégalités ou le réchauffement climatique, a-t-il encore affirmé lors de son discours retransmis sur internet, crise du coronavirus oblige.

"Non, pas du tout", a immédiatement rétorqué sur Twitter Briahna Joy Gray, la porte-parole de Bernie Sanders qui, lui, n'a pas commenté les résultats de la soirée.

"La pression va être énorme sur lui pour qu'il quitte la course, parce que c'est terminé", a décrété, sans appel, l'ancien conseiller de Barack Obama et analyste démocrate, David Axelrod, sur CNN.

En Floride et dans l'Illinois, le modéré Joe Biden a remporté environ 60% des voix, selon des résultats presque complets.

Il a aussi été donné vainqueur dans l'Arizona, selon des résultats sur plus de la moitié des bureaux de vote.

Malgré des débuts laborieux, Joe Biden enchaîne les victoires depuis fin février et son avance semble désormais insurmontable en vue de l'investiture démocrate pour la présidentielle du 3 novembre.

De son côté, Donald Trump est devenu mardi, sans surprise, le candidat désigné du parti républicain.

- Peur du coronavirus -

Meetings annulés, discours en ligne et votes reportés: le coronavirus perturbe fortement la campagne.

Un quatrième Etat, l'Ohio, devait à l'origine participer à cette nouvelle étape mardi, mais face à la progression rapide de la pandémie (plus de 6.300 cas recensés aux Etats-Unis et 108 décès), le gouverneur a annoncé le report de cette primaire.

Là où le scrutin s'est malgré tout tenu, les électeurs et volontaires avaient été appelés à respecter des distances de sécurité et les mesures de précaution. Mais certains sont restés réticents.

"Je pense que les gens ne veulent pas prendre le risque pour une primaire", a confié à l'AFP Aaron Simcox, 52 ans. Comme lui, près de 2 millions d'électeurs ont voté par anticipation ou correspondance en Floride.

La Louisiane, la Géorgie, le Kentucky et le Maryland, qui devaient voter plus tard, ont d'ores et déjà reporté leurs scrutins à mai et juin.

Le parti démocrate a appelé mardi les autres Etats à plutôt renforcer les moyens de participer de façon anticipée et par correspondance.

"Notre démocratie repose sur le droit de vote et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger et renforcer ce droit au lieu de mettre notre fonctionnement démocratique à l'arrêt", a écrit son président, Tom Perez.

- "Résultats" vs "révolution" -

Joe Biden a opéré un retour spectaculaire en rassemblant le camp modéré, dont plusieurs ex-candidats à la présidentielle et d'influents élus qui voient en lui le meilleur candidat pour "battre Donald Trump", objectif numéro un des électeurs démocrates.

Célèbre pour ses gaffes, le candidat de 77 ans a rassuré ses soutiens dimanche soir en signant une bonne performance lors de son premier duel télévisé contre Bernie Sanders, 78 ans.

Après de lourdes défaites déjà la semaine dernière, ce dernier avait reconnu qu'il n'était pas parvenu à convaincre sur sa capacité à empêcher Donald Trump d'empocher un second mandat.

Cherchant à se présenter en candidat plus pragmatique, Joe Biden martèle que les Américains "veulent des résultats, pas une révolution", en référence à la "révolution politique" que prône son adversaire, un socialiste autoproclamé.

Mais dans un appel du pied aux plus progressistes, Joe Biden a ce week-end annoncé qu'il adoptait deux propositions, l'une de Bernie Sanders et l'autre de son ancienne rivale, la sénatrice Elizabeth Warren.

Cela ne va pas assez loin, avait répliqué Bernie Sanders, qui s'est accroché à la course malgré ses défaites prévisibles.

S'il devait renoncer, le sénateur l'a promis: il soutiendra le candidat choisi par les démocrates, quel qu'il soit.

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