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Banjul annonce une révision de la Constitution d'ici à deux ans


Le président Adama Barrow à l'Elysée, à Paris, France,15 mars 2017.
Le président Adama Barrow à l'Elysée, à Paris, France,15 mars 2017.

Le ministre gambien de la Justice, Abubacarr Tambadou, a annoncé qu'une nouvelle Constitution pour remplacer celle de l'ex-président Yahya Jammeh, serait préparée et soumise à référendum dans un délai de deux ans.

L'actuelle Constitution, en vigueur depuis 1997, avait permis à Yahya Jammeh, arrivé à la tête de la Gambie par un coup d'Etat le 22 juillet 1994, de consolider son pouvoir sur ce petit pays anglophone totalement enclavé dans le Sénégal, à l'exception d'une étroite façade côtière prisée des touristes.

Une commission de révision de la Constitution va consulter un large échantillon de la population pendant une période de 18 mois à deux ans pour "refléter fidèlement l'opinion des Gambiens dans le pays et à l'étranger", a déclaré le ministre jeudi lors d'une conférence de presse à Banjul.

Le texte qui résultera de cette consultation sera soumis à un référendum, a-t-il poursuivi, sans préciser la date de début des travaux de la Commission. Cette nouvelle Constitution marquera "le début de la troisième République".

En décembre, Yahya Jammeh avait refusé de reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle, face à l'opposant Adama Barrow.

Il s'était finalement résolu à quitter le pouvoir et le pays à la suite d'une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et d'une ultime médiation guinéo-mauritanienne.

M. Tambadou a également indiqué que 49 propriétés immobilières supplémentaires en Gambie appartenant à l'ex-président Jammeh et ses proches avaient été recensées à la suite d'enquêtes, portant leur nombre à 180.

Le 13 juillet, M. Barrow a désigné une commission chargée d'enquêter sur les biens de son prédécesseur, gelés sur décision de justice en mai.

Yahya Jammeh contrôlait des activités allant de la boulangerie aux exploitations agricoles et était régulièrement accusé de mettre la main sur des secteurs commerciaux florissants.

Les nouvelles autorités le soupçonnent d'avoir détourné plus de 50 millions de dollars (environ 44 millions d'euros).

Avec AFP

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