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Bamako loue la formation dispensée par le Maroc à ses imams


Le Premier ministre malien Soumyelou Boubeye Maïga, à gauche, salue les autorités de l'Institut Mohammed VI à son arrivée, Casablanca, Maroc, 9 mars 2018. (Twitter/Primature du Mali)
Le Premier ministre malien Soumyelou Boubeye Maïga, à gauche, salue les autorités de l'Institut Mohammed VI à son arrivée, Casablanca, Maroc, 9 mars 2018. (Twitter/Primature du Mali)

Le Premier ministre malien Soumyelou Boubeye Maïga a loué vendredi à Rabat la formation dispensée par le Maroc aux imams du Mali, les deux pays réaffirmant leur engagement à lutter contre le jihadisme.

Le Maroc "dispense une formation de qualité au profit de 500 imams maliens (...) basée sur la diffusion des valeurs de l'islam modéré et du juste-milieu", a déclaré lors d'une visite officielle M. Maïga, cité par l'agence de presse officielle marocaine MAP.

Le Mali est le premier pays à avoir signé, en 2013, un accord pour la formation de ses imams dans l'Institut Mohammed VI qui promeut un islam "tolérant" face à l'extrémisme religieux.

Le Maroc se positionne dans le monde musulman --en particulier en Afrique-- comme le maillon fort de la lutte contre le jihadisme. Épargné par les attentats commis par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), le pays avait été meurtri par des attaques à Casablanca (33 morts en 2003) et Marrakech (17 morts en 2011).

Jeudi, le chef du gouvernement malien, accompagné de plusieurs de ses ministres, avait rencontré son homologue marocain Saad-Eddine El Othmani pour signer six accords bilatéraux dans les domaines du transport, de l'emploi et de la logistique.

Le processus de la paix au Mali a également figuré au menu des discussions, même si les responsables des deux pays sont restés discrets sur le sujet. Un membre de la délégation malienne avait affirmé avant la visite que "le Mali compte vraiment sur le Maroc pour l'avancée du processus de paix dans le nord du Mali".

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en partie repoussés par une intervention militaire internationale, toujours en cours.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.

Après des entretiens, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a souligné que "les menaces qui pèsent sur le Sahel (...) ont un impact sur l'Afrique du Nord et l'espace méditerranéen, ce qui en fait un combat de toute la communauté internationale".

Le roi du Maroc Mohammed VI s'est rendu à deux reprises à Bamako en 2013 et 2014. Rabat a depuis multiplié les initiatives pour s'imposer comme un médiateur dans la crise malienne.

Avec AFP

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