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Attaque d'un commissariat à Buéa en zone anglophone au Cameroun


Une vue du monument du Cinquantenaire de l'Indépendance et de la Réunification à Buea, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, le 27 avril 2018.
Une vue du monument du Cinquantenaire de l'Indépendance et de la Réunification à Buea, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, le 27 avril 2018.

Un commissariat de police a été attaqué dans la nuit de samedi à dimanche par des hommes armés à Buéa, chef-lieu de la région anglophone du Sud-Ouest, au Cameroun, selon des sources concordantes.

L'attaque du commissariat qui a en partie été détruit, a eu lieu dans le quartier de Munya, selon des témoins. Peu après, les assaillants ont attaqué et saccagé une station-service située à proximité, ont-ils ajouté.

L'un de ces témoins affirme que "de nombreux coups de feu ont été entendus pendant la nuit" à Buéa.

Des séparatistes anglophones ont indiqué que ces attaques avaient été menées par des groupes armés réclamant la sécession des régions anglophones du Cameroun, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest..

Le gouvernement camerounais n'avait pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Les violences, attaques, enlèvements, assassinats, incendies de bâtiments publics, combats entre forces armées et groupes armés s'affirmant séparatistes, sont devenus presque quotidiens dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

>> Lire aussi : Au moins 81 militaires et policiers tués dans la crise anglophone au Cameroun

Le conflit entre groupes armés anglophones et les forces armées camerounaises s'est intensifié depuis fin 2017.

Plus de 80 militaires et policiers, ainsi qu'une centaine de civils ont été tués depuis, selon le gouvernement. Quelque 160.000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences, selon l'ONU, et 34.000 se sont réfugiées au Nigeria, selon ce pays.

Pour répondre à la crise, le gouvernement prévoit un plan d'urgence humanitaire de 12,7 milliards de francs CFA (près de 20 millions d'euros) financé par l'Etat, l'appel à la solidarité nationale et la contribution des partenaires internationaux.

Les anglophones dénoncent leur marginalisation, l'injustice dont ils se disent victimes en particulier dans le système éducatif et administratif, l'absence d'industries dans leur régions, le chômage, le tribalisme et la corruption.

Avec AFP

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