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AS Rome-Lazio Rome: derby au sommet et sous surveillance en Italie


Italy Soccer Serie AHernanes de Juventus saute pour éviter un tacle de Juraj Kucka d’AC Milan au cours d’un match de série A au stade Juventus, Turin, Italie, 21 novembre 2015.
Italy Soccer Serie AHernanes de Juventus saute pour éviter un tacle de Juraj Kucka d’AC Milan au cours d’un match de série A au stade Juventus, Turin, Italie, 21 novembre 2015.

Chaque année, c'est le derby le plus chaud d'Italie. Samedi, la Roma et la Lazio, toutes deux très bien placées en championnat, s'affrontent pour la 149e fois en Serie A avec en jeu la suprématie sur la capitale italienne et le bonheur de tifosi dont le comportement sera scruté après l'affaire Anne Frank.

Objectif podium

Le derby de Rome porte en lui sa propre importance et même quand la Lazio et la Roma sont mal classées, il est pour les deux équipes le match de la saison.

"La vie est beaucoup plus facile quand tu gagnes le derby. On n'est plus dans la réalité, on est sur une autre planète. Tout le monde est gentil, agréable, accueillant pour n'importe quoi, à n'importe quelle heure", a ainsi raconté l'an dernier à l'AFP Vincent Candela, huit saisons à la Roma et une bonne vingtaine de derbys au compteur.

Mais cette année, la Lazio est 4e et la Roma 5e, avec chacune un match en retard, et les deux équipes visent a minima la qualification pour la Ligue des champions. Les giallorossi restent d'ailleurs sur quatre victoires, les biancocelesti sur sept, et c'est donc un duel de très haut niveau qui est attendu au Stadio Olimpico.

La réussite des deux clubs est à mettre au crédit de leurs entraîneurs, Simone Inzaghi pour la Lazio et Eusebio Di Francesco pour la Roma, deux hommes qui avaient déjà connu le derby de Rome en tant que joueurs, déjà sous leurs couleurs actuelles.

Il s'agira aussi du premier derby sans Francesco Totti depuis une éternité. Désormais retraité, "Il capitano", meilleur buteur de l'histoire de la "Stracittadina" avec 11 buts, sera en tribunes et en costume-cravate.

Sur le terrain, c'est Daniele De Rossi, qui a mis fin lundi à sa carrière internationale, qui vivra à 34 ans son premier derby en tant que capitaine "officiel" de son équipe de toujours.

Après l'élimination de l'Italie en barrage d'accession au Mondial, De Rossi s'est présenté dès mardi à l'entraînement à Trigoria mais son entraîneur l'a renvoyé chez lui, le traumatisme étant encore trop frais.

Samedi, De Rossi sera titulaire mais Di Francesco devra peut-être se passer de Nainggolan, à peine remis d'un problème à l'aine.

En face, c'est Immobile qui est incertain et son absence serait un immense coup dur pour Inzaghi, l'avant-centre italien, à la peine avec la Nazionale, en étant déjà à 14 buts en 12 journées de Serie A.

. Tifosi sous surveillance

Plus de 55.000 spectateurs sont attendus samedi à l'Olimpico, qui avait souvent sonné creux ces dernières saisons du fait d'une grève des tifosi des deux camps, opposés à la mise en place de barrières de sécurité depuis retirées.

L'ambiance devrait donc être à la hauteur de l'affiche, mais le comportement des supporters sera surveillé, quelques semaines seulement après "l'affaire Anne Frank".

Lors du match Lazio-Cagliari, de nombreux supporters abonnés en Curva Nord, le virage des tifosi laziale alors suspendu, avaient acheté des places en Curva Sud, celle de leurs grands rivaux romanisti, mises en vente à un euro par le club.

Ils y avaient laissé des photos figurant Anne Frank portant le maillot de la Roma, ainsi que d'autres autocollants antisémites ou homophobes.

L'affaire avait fait grand bruit en Italie et l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre la Lazio a été confirmée cette semaine par la fédération italienne. Le président du club Claudio Lotito, qui avait ouvert la Curva Sud à la vente, ne sera lui pas inquiété.

L'accueil réservé au latéral de la Roma Aleksandar Kolarov, passé par la Lazio de 2007 à 2010, est un autre sujet d'inquiétude.

Ces dernières saisons, les débordements ont cependant été peu nombreux et les violences qui ont parfois marqué l'histoire du derby, avec en point culminant la mort en 1979 de Vincenzo Paparelli, supporter laziale tué par une fusée de détresse partie de la Curva Sud, ont été rares.


Avec AFP

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