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Du milieu de terrain au banc : Kovac, nouvel entraîneur du Bayern


Les joueurs du Bayern Munich applaudissent leur supporters à l'issue du quart de finale aller de la ligue des champions contre le Sévilla FC à Munich, Allemagne le 11 avril 2018.
Les joueurs du Bayern Munich applaudissent leur supporters à l'issue du quart de finale aller de la ligue des champions contre le Sévilla FC à Munich, Allemagne le 11 avril 2018.

Le Bayern tient enfin son prochain entraîneur : avec l'officialisation vendredi de Niko Kovac jusqu'en 2021, le champion d'Allemagne a trouvé le successeur de son magicien Jupp Heynckes qui ne souhaitait pas prolonger son bail.

Actuellement entraîneur de l'Eintracht Francfort (5e de Bundesliga), l'ex-international croate aux 83 sélections va retrouver un club qu'il connaît bien pour y avoir évolué il y a plus de 15 ans (2001-2003) avec 34 apparitions en championnat pour 3 buts.

"Nous nous sommes mis d'accord pour un contrat de 3 ans", a expliqué le directeur sportif du Bayern Hasan Salihamidzic sur le site du club.

"Il connaît le club, son ADN et nous avons joué ensemble", a ajouté "Brazzo" qui, lui-même ancien du Bayern (1998-2007), avait joué à ses côtés dans l'entrejeu.


A la quête d'un nouvel entraîneur après le refus catégorique de Heynckes, arrivé en pompier de service après le limogeage de Carlo Ancelotti en octobre, les dirigeants bavarois ont opté pour un homme de 46 ans qu'ils connaissent bien.

Plusieurs éléments jouaient notamment en sa faveur : déjà, il connait bien le Bayern pour avoir remporté la Coupe intercontinentale en 2001 et fait le doublé Coupe-championnat en 2003.

Ensuite, bien qu'encore lié jusqu'en 2019 avec l'Eintracht, une clause dans son contrat lui permettait de partir "pour un top club européen", a expliqué le directeur sportif de Francfort Fredi Bobic. Pour l'enrôler, les champions d'Allemagne devraient verser quelque 2,2 millions d'euros à Francfort, précise Kicker.

Le club de la Hesse n'a d'ailleurs pas caché sa colère, assurant ne pas avoir été contacté en amont.

>> Lire aussi : "Kaiser Franck" arrache un nouveau contrat d'un an avec le Bayern Muinch

"Que des informations aient fuité en si peu de temps - et certainement pas depuis Francfort - pour s'étaler sur la place publique est très fâcheux, non professionnel et irrespectueux", a lâché Bobic.

Assis à ses côtés lors d'une conférence de presse, Kovac n'a pas voulu commenter son futur départ, affirmant seulement que "tout s'est passé très vite, dans la folle journée" de jeudi.

Choix par défaut ?

Néanmoins, son officialisation à la tête d'une écurie comme le Bayern, quintuple vainqueur de la Ligue des champions, 28 fois champion d'Allemagne et seule équipe européenne qui puisse encore décrocher un triplé Coupe-championnat-C1, reste une surprise tant son CV d'entraîneur paraît encore léger.

Kovac a certainement gagné la faveur des boss bavarois en raison de sa courte expérience internationale: sélectionneur de la Croatie de 2013 à 2015, il a réussi à qualifier pour le Mondial-2014 l'équipe au damier, finalement éliminée en phase de poules.

Avec Francfort, il avait réussi à éviter une piteuse relégation lors de la saison 2015-2016 avant de terminer à une honorable 11e place la saison suivante et d'échouer en finale de la Coupe d'Allemagne contre Dortmund. Cette année, le club est actuellement à la lutte pour les places européennes.

"Il a un bon CV comme entraîneur (...) et il a déjà dû gérer beaucoup de joueurs différents aux nationalités diverses. Il a donc toutes les qualités pour prendre les rennes du Bayern", l'a défendu Heynckes.

Mais certaines mauvaises langues diront qu'il s'agira tout de même d'un choix par défaut.

Car, depuis des mois et devant l'obstination d'Heynckes à vouloir partir à la fin de la saison, les médias avaient spéculé sur son successeur potentiel.

Retour des frères Kovac

Parmi eux figuraient des noms plus ou moins farfelus, allant de Jürgen Klopp (Liverpool) au sélectionneur de la Mannschaft Joachim Löw en passant par l'entraîneur argentin de Tottenham Mauricio Pochettino.

Sauf que l'une des conditions fixées par les dirigeants bavarois était que le prochain titulaire parle allemand.

D'autres profils auraient pu alors tenir la corde à l'instar du très prometteur Julian Nagelsmann (30 ans) d'Hoffenheim ou de Ralph Hasenhüttl (Leipzig), peu expérimentés sur la scène européenne.

Thomas Tuchel, l'ancien entraîneur de Dortmund libre depuis son renvoi des Jaunes et Noirs en mai 2017, semblait un temps pouvoir emporter la mise. Il avait toutefois annoncé mi-mars renoncer à ce poste prestigieux après avoir donné son accord "à un autre club". Il pourrait s'agir du PSG qui cherche un remplaçant à Unai Emery.

La solution Kovac aurait alors été soufflée aux oreilles des dirigeants par Salihamidzic.

Et celui-ci ne devrait pas venir seul, désignant son frère Robert, également une figure du club (2001-2005), comme adjoint. Avec "Brazzo" comme directeur sportif et la paire Kovac aux commandes, il flotte comme un air de nostalgie en Bavière.

Avec AFP

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