Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

La France "doit faire plus" pour les migrants, affirme le chef de file des évêques


L'archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France (CEF) Georges Pontier s'exprime lors d'une conférence de presse à Paris, le 12 avril 2016.
L'archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France (CEF) Georges Pontier s'exprime lors d'une conférence de presse à Paris, le 12 avril 2016.

La France "peut et doit faire plus" pour les migrants, déclare le chef de file des évêques français, Mgr Georges Pontier, dans un entretien à paraître dimanche dans le journal La Provence.

"Dire qu'on ne peut accueillir tout le monde est exagéré car ce n'est pas la réalité et c'est inhumain", ajoute l'archevêque de Marseille, président de la conférence des évêques de France, alors que la France durcit sa politique d'immigration.

>> Lire aussi : La France durcit sa politique d'immigration

Le président Emmanuel Macron avait mis en garde fin novembre contre les discours "démagogiquement dangereux" et défendu la politique d'asile de la France, "un pays généreux" mais qui selon lui "ne peut pas accueillir toute la misère du monde".

"On peut accueillir plus de monde", estime Mgr Pontier dans la Provence. "Quand on a un frère, une soeur, qui est dans le besoin, le premier devoir d'un chrétien est de lui ouvrir les portes", ajoute l'ecclésiastique.

>> Lire aussi : Des migrants errent en France après le démantèlement de la "Jungle" de Calais

"Je sais bien qu'on va me reprocher ma naïveté, me dire qu'il y a des migrants qui viennent avec de mauvaises intentions. Mais ce n'est pas parce que quelques-uns posent problème qu'il faut fermer notre coeur", poursuit-il.

"Je ne suis pas un homme politique, je n'ai pas à dire ce qu'il faut faire", ajoute cependant Mgr Pontier, soulignant qu'il avait "senti une écoute bienveillante" en se rendant à Matignon, siège du Premier ministre. "Je souhaite que l'on arrive à une meilleure collaboration entre les associations et l'État. Car la France n'est pas un modèle en matière de politique d'accueil", déclare le prélat.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG