Le président zimbabwéen Robert Mugabe se dit déterminé à organiser le second tour des présidentielles, le 27 juin, en dépit du retrait de la candidature du leader d'opposition Morgan Tsvangirai et des condamnations de la communauté internationales. Son homologue sud-africain Thabo Mbéki, médiateur attitré de la Communauté économique d'Afrique Australe (SADEC) pour le Zimbabwe, continue ses efforts pour essayer de trouver une solution à la crise.
Selon David Zounménou Dossou, chercheur à l'Institut d'études pour la sécurité à Prétoria, le président Mbeki est en consultation les autres leaders de la SADEC. L'objectif est de «voir quels sont les mécanismes qu'il faut mettre en place pour donner suite à la résolution prise hier par le Conseil de sécurité des Nations unies, à savoir : reporter les élections et créer les conditions nécessaires pour la tenue de ce scrutin sans violence et sans intimidation », a expliqué l'expert basé à Prétoria. David Zounménou Dossou estime « qu'il n'y a plus cette unanimité autour du héros de la libération, » le président Robert Mugabe.