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Le Conseil de sécurité condamne à l'unanimité le gouvernement du Zimbabwe 


Les membres du Conseil de sécurité ont condamné, lundi, à l'unanimité le gouvernement du Zimbabwe, estimant qu'il se livre à une campagne de violence contre ses adversaires politiques. Les 15 États-membres ont adopté une résolution non contraignante, qui « condamne la campagne de violence contre l'opposition politique à l'approche du second tour de l'élection présidentielle ».

Le Conseil a par ailleurs estimé que la violence et répression avaient « rendu impossible la tenue d'une élection libre et transparente » vendredi.

« La crise humanitaire alliée à la crise politique crée des circonstances qui posent non seulement une menace au peuple Zimbabwéen, mais également à la paix et stabilité régionale. Donc, le Conseil de sécurité continuera de suivre la situation de près », a dit l'ambassadeur américain à l'ONU Zalmay Khalilzad, qui préside le Conseil ce mois-ci.

Selon l’Associated Press, les membres du Conseil ne sont en revanche pas parvenus à se mettre d'accord sur l'introduction dans le document d'une déclaration visant à considérer le chef de l'opposition zimbabwéenne Morgan Tsvangirai comme le président légitime jusqu'à ce qu'une autre élection soit organisée.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a exhorté les autorités zimbabwéennes à reporter le second tour des élections présidentielles.

« Il y a eu trop de violence et trop d'intimidation. Effectuée dans de telles conditions, l'élection manquerait de légitimité », a estimé M. Ban.

L'ambassadeur du Zimbabwe auprès des Nations unies, Boniface Chidyausiku, qui a assisté à la réunion du Conseil, a fait valoir qu’il ne pouvait pas gérer en détails les élections d’un pays, et il a ajouté que le second tour se déroulerait vendredi malgré tout.

M. Tsvangirai a déjà annoncé qu’il se retirait du second tour des présidentielles, en soulignant qu’un grand nombre de ses partisans ont été tués ou blessés dans les violences à caractère politique.

Un nombre croissant de pays étudient la possibilité de déclarer le régime Mugabe illégitime. S’exprimant devant la Chambre des communes, le Premier ministre britannique Gordon Brown a fait valoir que le gouvernement zimbabwéen est un régime qui ne devrait être reconnu par personne, vu qu’il ne dispose pas d’une majorité au parlement, a perdu le premier tour des élections présidentielles et se maintient au pouvoir uniquement par la violence et l’intimidation.

Les États-Unis, la France et l’Australie ont fait des déclarations similaires. Dans un communiqué, la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice a fait valoir que le gouvernement Mugabe ne peut pas être considéré comme légitime en l'absence d'un second tour. En Afrique, le président zambien Levy Mwanawasa a dit que le second tour devrait être reporté.

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