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RDC

L'ONU dit vouloir arrêter le trafic des ressources naturelles en RDC


Un gorille de montagne au dos argenté, de disparition de la famille Nyakamwe-Bihango, classée comme espèce en voie de disparition, cherche de la nourriture dans la forêt du parc national des Virunga près de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo.
Un gorille de montagne au dos argenté, de disparition de la famille Nyakamwe-Bihango, classée comme espèce en voie de disparition, cherche de la nourriture dans la forêt du parc national des Virunga près de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo.

Le Conseil de sécurité de l'ONU réclame dans une déclaration "des efforts soutenus" pour empêcher l'exploitation et le commerce illicite des ressources naturelles de la République démocratique du Congo, alors que l'or notamment alimente des groupes armés dans l'est du pays.

Les 15 membres du Conseil, qui ont renouvelé à l'unanimité pour un an, jusqu'au 1er juillet 2021, le régime de sanctions pour la RDC permettant de cibler des individus et des groupes, "ont exprimé leur préoccupation face à l'exploitation et le commerce illégal des ressources naturelles", ajoute leur déclaration publiée à l'issue d'une visioconférence sur ce pays.

Dans un récent rapport, les experts de l'ONU chargés de contrôler ce régime de sanctions détaillent plusieurs affaires de trafic d'or et citent comme pays de destination l'Ouganda pour l'or venant de la région congolaise de l'Ituri, le Burundi, le Rwanda, les Emirats arabes unis et la Tanzanie pour l'or venant de la région du Sud-Kivu.

Le groupe d'experts précise dans son document obtenu par l'AFP que les Emirats arabes unis ont promis de durcir leurs contrôles sur la provenance de l'or arrivant dans leur pays.

"Le Groupe a suivi le parcours de l'or congolais vers des raffineries régionales et d'autres destinations internationales". Il "a constaté que certaines raffineries agissaient en tant que courtiers, utilisaient des paiements en espèces, effectuaient des échanges de raffineur à raffineur et avaient recours à des réseaux d'entreprises pour masquer la propriété (de l'or), empêchant d'établir des responsabilités dans la chaîne d'approvisionnement", indique le rapport.

"Les négociants en or évitent également l'utilisation des réseaux bancaires classiques", note-t-il.

Selon les experts, "en matière de ressources naturelles, le secteur de l'or congolais reste vulnérable à son exploitation par des groupes armés et des réseaux criminels, ainsi qu'au commerce non réglementé". Au cours de l'année passée, "les volumes d'or de contrebande ont été nettement plus élevés que les volumes d'or commercialisés légalement", selon eux.

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