Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), des sources fiables indiquent que des passeurs et trafiquants prétendant travailler avec différentes organisations de l'ONU ont été vus à différents endroits du pays ravagé par la guerre civile.
"Ces criminels ont été repérés à des points de débarquements et des plaques tournantes de trafics, utilisant des gilets et des objets portant des logos similaires à ceux du HCR", a déclaré l'organisation onusienne dans un communiqué.
Ces informations proviennent entre autres de "réfugiés qui disent avoir été vendus à des trafiquants en Libye et soumis à des mauvais traitements et de la torture, y compris après avoir été interceptés en mer", selon le HCR.
Il est toutefois difficile de savoir si ces faux employés de l'ONU ont réussi à tromper des migrants qui auraient ensuite été victimes de mauvais traitements, a précisé à l'AFP le porte-parole du HCR Babar Baloch, disant que l'agence continue d'enquêter.
"Nous voulons que les autorités poursuivent ces personnes", a-t-il dit, estimant qu'elles avaient clairement une "intention criminelle" et s'attaquaient à des personnes déjà extrêmement vulnérables.
Plongée dans le chaos depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi dans une insurrection soutenue par l'Otan en 2011, la Libye est devenue un des principaux pays de transit pour les migrants subsahariens tentant de rejoindre l'Europe.
Le HCR et ses partenaires sont présents dans tous les lieux officiels de débarquement pour "fournir une assistance médicale et humanitaire" aux migrants interceptés en Méditerranée et ramenés en Libye.
Avec AFP