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Trudeau évoque une "grande possibilité" d'un accord sur l'Alena


Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président américain Donald Trump, Washington, le 13 février 2017
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président américain Donald Trump, Washington, le 13 février 2017

Le Premier ministre canadien a évoqué une "grande possibilité" que le Canada, les Etats-Unis et le Mexique puissent s'entendre dans les prochains jours sur les grandes lignes d'un Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) renégocié.

Il y a "une grande possibilité d'arriver à un accord gagnant-gagnant-gagnant pour le Canada, les Etats-Unis et le Mexique", a dit à la presse le chef du gouvernement. "Si l'on pouvait annoncer quelque chose au sommet des Amériques", les 13 et 14 avril au Pérou, "ce serait très bien".

"On voit clairement l'occasion d'avancer pour renforcer l'Amérique du Nord comme espace de commerce uni sous l'Aléna, c'est très positif, surtout quand on regarde les défis, comme la Chine, auxquels les Américains font face", a dit M. Trudeau.

Après huit mois de discussions sans progrès majeurs entre les trois pays pour moderniser cet accord de libre-échange conclu en 1994, un déblocage serait en vue dans le dossier crucial de l'automobile.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a souligné mercredi les "bons progrès" accomplis "sur les règles d'origine dans l'industrie de l'automobile".

Une rencontre est prévue vendredi à Washington entre Mme Freeland, le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer et le ministre mexicain de l'économie, Ildefonso Guajardo, ont indiqué les services de la ministre canadienne.

M. Lighthizer s'était déjà entretenu mercredi avec M. Guajardo et une rencontre entre le représentant américain et Mme Freeland est également prévue jeudi.

Tous trois devaient se retrouver pour un dîner de travail jeudi soir à Washington, selon les chaînes publiques canadiennes CBC/Radio-Canada.

Dans le crucial dossier de l'automobile, l'accord actuel spécifie qu'au moins 62,5% des composants d'un véhicule doivent être fabriqués dans l'un des trois pays signataires de l'Aléna pour que celui-ci soit exonéré de droits de douane.

Les Etats-Unis veulent faire passer ce pourcentage à 85%, et que 50% des pièces soient d'origine américaine, une proposition rejetée par le Mexique et le Canada.

La presse canadienne a récemment évoqué la possibilité que les Etats-Unis renoncent à cette demande sur les règles d'origine. Mais cette information n'a pas été confirmée par Washington.

De nombreux points d'achoppement persistent dans les discussions entre les trois pays.

Le quotidien canadien Globe and Mail, citant des sources anonymes, indiquait jeudi que des divergences persistent entre les Etats-Unis et le Canada sur l'accès aux marchés publics américains que Washington souhaite restreindre et sur le système canadien de "gestion de l'offre" dans la production du lait, des oeufs et de la volaille, jugé protectionniste par les Américains.

Le Mexique résisterait de son côté aux demandes des Etats-Unis qui voudraient voir les salaires des travailleurs mexicains de l'automobile augmenter de 3 à 15 dollars de l'heure afin de les rapprocher de ceux payés au Canada et aux Etats-Unis.

Le Canada et le Mexique souhaitent parvenir à un accord de principe sur la modernisation de l'Aléna le plus rapidement possible, d'autant que le président Donald Trump en a fait une condition pour exempter ces deux voisins des taxes sur les importations américaines d'acier et d'aluminium qu'ils comptait leur imposer à partir du 1er mai.

Le calendrier presse alors que le Mexique est déjà en campagne électorale pour la présidentielle du 1er juillet et que les Etats-Unis se préparent aux élections de mi-mandat le 6 novembre.

Avec AFP

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