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Trump en invité d'honneur au défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées


Le président des États-Unis Donald Trump, au milieu, la première dame des États-Unis, Melania Trump, à gauche, et le président français, Emmanuel Macron, à droite, saluent les militaires au le défilé traditionnel de la Bastille Day sur les Champs Elysées,
Le président des États-Unis Donald Trump, au milieu, la première dame des États-Unis, Melania Trump, à gauche, et le président français, Emmanuel Macron, à droite, saluent les militaires au le défilé traditionnel de la Bastille Day sur les Champs Elysées,

Donald Trump a assisté vendredi en invité d'honneur au défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées au côté du président Macron qui devait ensuite participer à Nice aux commémorations de l'attentat qui a fait 86 morts l'an passé.

La patrouille acrobatique de l'US Air Force et deux avions de chasse furtifs américains F-22 ont ouvert la parade aérienne, aux côtés de la patrouille de France.

Le défilé à pied, qui coïncide avec le centenaire de l'entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale, a débuté avec des "Sammies" -surnom des soldats de l'Oncle Sam engagés dans le conflit- en costume d'époque.

Les deux présidents côte à côte dans la tribune officielle, avec leurs épouses Melania, vêtue d'une très estivale robe blanche à fleurs, et Brigitte, en tailleur bleu, se sont levés pour saluer les militaires américains. M. Trump, leur "commander in chief", s'est mis au garde à vous, puis tous les officiels sont restés debout et ont régulièrement applaudi les troupes.

Plus de 3.700 militaires français à pied, ainsi que 211 véhicules dont 62 motos, 241 chevaux, 63 avions et 29 hélicoptères participaient à la grande parade sur la plus célèbre avenue parisienne, sous les yeux d'une foule de badauds.

La musique militaire martiale était souvent couverte par le bruit de la parade aérienne. Cette année, les instrumentistes des armées innovent puisque, face à la tribune officielle, ils joueront notamment un étonnant pot-pourri des partitions électroniques du duo français Daft Punk.

Ce défilé intervient dans un climat de tension entre le chef de l'Etat et les militaires qui ont exprimé leur désarroi face aux coupes budgétaires qui vont les toucher.

Le chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers, accompagnait bien Emmanuel Macron pour saluer les troupes vendredi mais le climat était glacial entre les deux hommes.

Le général s'était insurgé devant des députés contre la réduction des moyens des armées avant d'être durement recadré par le président qui avait tenu, dès son élection, à s'afficher dans son rôle de chef des Armées.

M. Macron a estimé jeudi dans une allocution devant les forces militaires, discours traditionnel les veilles de 14 juillet, qu'il n'était "pas digne d'étaler certains débats sur la place publique" et il a rappelé les militaires à leur "sens du devoir et de la réserve".

Le défilé des Champs-Elysées doit s'achever aux alentours de 10h30 GMT.

- 86 morts en quelques minutes -

Une fois le président américain reparti, M. Macron se rendra à Nice pour y retrouver les familles endeuillées par l'attentat de l'an passé, ainsi que les personnels de sécurité et de secours.

Quatre-vingt-six bougies ont été allumées le matin en souvenir des personnes tuées dans l'attentat au camion bélier sur la célèbre Promenade des Anglais.

Un concert ouvert au public est prévu le soir, avant un lâcher de ballons. Aucun feu d'artifice n'est prévu dans la région, en signe de deuil.

Le soir du 14 juillet 2016, environ 30.000 personnes avaient afflué sur le front de mer pour assister au feu d'artifice traditionnel de la Fête nationale, souvent en famille.

Peu après 22h30, un camion de 19 tonnes fonce sur la marée humaine, fauche tout sur son passage, zigzaguant pour faire un maximum de victimes. En moins de trois minutes, le poids-lourd conduit par un Tunisien de 31 ans fait 86 morts, dont 15 enfants, et plus de 450 blessés.

L'attaque a été revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), sans que l'enquête judiciaire ne confirme un lien direct avec le meurtrier, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, abattu au terme de sa course folle. Neuf suspects sont toujours détenus, suspectés de l'avoir aidé à se procurer des armes.

La France, où l'état d'urgence instauré en novembre 2015 vient d'être renouvelé pour la sixième fois, célèbre sa fête nationale sous haute surveillance: près de 86.000 policiers et gendarmes, ainsi que 7.000 militaires de l'opération Sentinelle et 44.000 sapeurs-pompiers, sont mobilisés depuis jeudi.

Bals et manifestations populaires sont surveillés, ainsi que les zones touristiques "à forte fréquentation", selon le ministère de l'Intérieur, avec une "attention particulière" dans les gares et aéroports.

La vague sanglante d'attentats jihadistes a fait 239 morts en huit attaques depuis janvier 2015, et plusieurs tentatives ont été déjouées au fil des mois.

Avec AFP

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