La ministre française des Armées au Niger pour booster la force du G5 Sahel

La ministre française des Armées, Florence Parly, à droite, lors d’un entretien avec le président Mahamadou Issoufou, deuxième à droite, à Niamey, Niger, 4 juin 2018. (Twitter/ Florence Parly)

La ministre française des Armées, Florence Parly, est arrivée jeudi au Niger pour s'entretenir de la force antijihadiste du G5 Sahel avec son homologue nigérien, Kalla Moutari, et le président Mahamadou Issoufou.

Il s'agit de "renforcer la dynamique opérationnelle de la force conjointe du G5", suivant l'orientation prise lors du sommet de l'Union africaine de Nouakchott début juillet, a-t-on indiqué de source ministérielle française.

C'est le septième déplacement dans la région de Florence Parly. Le Niger assure actuellement la présidence du G5 Sahel, groupe de cinq pays (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie) qui a constitué une force militaire conjointe pour lutter contre les groupes djihadistes qui sévissent dans la région.

Mme Parly doit se rendre au poste de commandement du "fuseau centre" de la force conjointe à Niamey. Elle doit aussi visiter les militaires français déployés dans le cadre de l'opération française Barkhane, qui lutte aussi contre les groupes jihadistes. Des moyens supplémentaires doivent être alloués à Barkhane en 2019 : hélicoptères, drones, missiles et blindés, selon le ministère français des Armées.

Par ailleurs, dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne, un affrontement entre groupes armés impliqués dans l'accord de paix et jihadistes a fait une dizaine de morts mercredi, selon les deux camps.

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Dans un communiqué, le Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA, issu de l'ex-rébellion à dominante touareg) et le Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) affirment avoir lors d'une patrouille "accroché des malfrats", en faisant allusion aux jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI). Ils font état de "neuf morts du côté ennemi" et de trois dans leurs rangs.

De son côté, ce groupe jihadiste qui se fait appeler "Etat islamique dans le grand Sahara" (EIGS) dans un court message transmis à l'AFP a affirmé avoir "tué huit combattants du Gatia" mercredi et récupéré "beaucoup d'armes" lors d'une "embuscade près d'Ansongo".

Une source sécuritaire étrangère dans la région de Gao a confirmé à l'AFP l'accrochage, soulignant que les bilans sont contradictoires".

A Nouakchott, le président français Emmanuel Macron avait affirmé son "souhait d'éradiquer dans toute la région le terrorisme" par "la coordination sécuritaire" entre la force conjointe du G5 Sahel, l'opération française Barkhane et la Mission de l'ONU au Mali, la Minusma.

En un an la force conjointe a mené, avec l'appui direct et logistique de la France, une poignée d'opérations, malgré lesquelles plusieurs attaques jihadistes meurtrières ont frappé fin juin le Mali et le Niger, dont le quartier général de la force du G5 Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali.

Avec AFP