L'Afrique sollicite la générosité de la Chine pour ses projets développement

Des discussions sur le financement du développement en Afrique se déroulent à Brazzaville, le 10 septembre 2019. (VOA/Arsène Séverin)

Au Congo-Brazzaville, cinq chefs d'Etat africains ont appelé la Chine à financer les projets de développement lors de la 5e édition du Forum Investir en Afrique organisé à Brazzaville par le gouvernement chinois, la Banque chinoise pour le développement et la Banque mondiale.

A travers la cinquième édition de son forum consacré aux investissements en Afrique, la Chine revient proposer de nouveaux financements pour les pays en mal de développement.

Cette fois-ci le numérique, aux côtés des infrastructures et de l'énergie, occupe le cœur des discussions qui se déroulent à Kintele, au nord de Brazzaville.

Léon Juste Ibombo, ministre en charge de l'Économie numérique du Congo-Brazzaville a indiqué que l'Afrique avait besoin de la valeur ajoutée de la coopération avec la Chine.

"C'est une entreprise chinoise qui va justement interconnecter le Congo avec le Cameroun, le Congo avec la Centrafrique, et Huawei va fournir l'équipement de ce projet. Donc, le partenariat avec la Chine est fécond", a-t-il souligné.

L'entrepreneur Vérone Mankou espère que les jeunes développeurs africains accèdent aux financements chinois, à Brazzaville, le 10 septembre 2019. (VOA/Arsène Séverin)


Un des orateurs du forum, l'entrepreneur Vérone Mankou, à qui l'Afrique doit sa première tablette, estime que la Chine est capable de soutenir les jeunes développeurs de logiciels et d'applications du continent.

"La Chine absorbe le grand nombre d'étudiants africains et congolais sur les formations qui concernent l’ingénierie en matière de télécommunications et du numérique. Nous attendons les Chinois dans l'établissement des projets, pas toujours dans les infrastructures, mais dans la conception des logiciels, d'applications et de services", a envisagé le jeune entrepreneur.

Les opérateurs économiques et les chefs d'entreprise constituent 52% de participants à ce forum. Paul Obambi, président de la chambre de Commerce de Brazzaville, appelle les gouvernants à améliorer le climat des affaires pour favoriser les investissements chinois.

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"Je pense que c'est à nous de créer les conditions pour que l'Afrique soit attractive. Les financements sont nombreux dans le monde. Si nous nous organisons, si le cadre structurel est en place, si le cadre juridique est en place, s'il y a la sécurité des investissements, financer c'est facile", assuré le président Obambi.

Sur la tribune officielle, cinq chefs d'Etat, Paul Kagame du Rwanda, Joao Manuel Lorenço de l'Angola, Félix Antoine Tshisekedi de la RDC, Faustin-Archange Touadera de la RCA et Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville ont unanimement appelé les Chinois à mettre plus d'argent dans le développement de l'Afrique.

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"Depuis le début des années 2000, l'appétit des pays africains pour les infrastructures a conduit nombre d'entre eux à gager leurs matières premières pour assurer ce financement. Le résultat de ces expériences est aujourd'hui fort mitigé", a déclaré le président de la RDC.

Avant d'ouvrir le forum, le président Sassou Nguesso a invité les Chinois à soutenir les jeunes entrepreneurs africains. « La maîtrise du numérique et de l'innovation technologique marquera encore, sans le moindre doute, les relations entre la Chine et l'Afrique. C'est pourquoi j'exhorte les investisseurs chinois à apporter un soutien significatif aux opérateurs africains dudit secteur », a-t-il conclu.