Le Sénégal demande le soutien du Conseil de sécurité sur la Gambie

Le président sortant gambien Yahya Jammeh, 27 septembre 2009.

Le Sénégal a présenté un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour soutenir les efforts de la Cédéao visant à ce que le président sortant de Gambie Yahya Jammeh accepte de céder le pouvoir après sa défaite électorale, selon des diplomates.

Mais le texte ne cherche pas explicitement à obtenir l'autorisation du Conseil pour l'envoi de troupes en Gambie, ont ajouté ces sources.

Yahya Jammeh, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 22 ans et avait dans un premier temps accepté la victoire d'Adama Barrow au scrutin du 1er décembre, refuse désormais de lui passer les rênes. Il a proclamé mardi l'état d'urgence pour 90 jours.

Le président élu a été accueilli le 15 janvier au Sénégal, en attendant son investiture prévue jeudi.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays), qui presse M. Jammeh de quitter le pouvoir, a prévenu à plusieurs reprises qu'elle pourrait avoir recours à la force en dernier ressort.

L'envoyé spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest Mohamed Ibn Chambas avait d'ailleurs fait savoir la semaine dernière au Conseil que la Cédéao était prête à réclamer son feu vert pour déployer des troupes en Gambie.

A la demande du Sénégal, le Conseil de sécurité va évoquer la crise en Afrique de l'Ouest mercredi, ont précisé des diplomates.

Le mois dernier, le Conseil avait réclamé à l'unanimité que M. Jammeh reconnaisse le résultat de l'élection présidentielle et qu'il cède le pouvoir à M. Barrow.

De son côté, l'Union africaine a précisé qu'elle ne reconnaitrait plus Yahya Jammeh comme chef d'Etat de la Gambie à partir du 19 janvier.

Avec AFP