Le fils cadet du dirigeant de la Corée du Nord, Jim Jong II, a été nomme général de l’armée. Cette décision survient au moment ou le seul parti politique du pays a tenu un rare congrès pour designer ses nouveaux dirigeants.
Pour la première fois, la télévision nord-coréenne a mentionné, mardi, le nom du fils cadet du dirigeant Kim Jong II. Un présentateur a lu l’ordre 51 du commandant suprême signé par Kim senior, dans lequel son fils, Kim Jong Un, fait partie de ceux qui sont nommes généraux de l'armée.
« C’est peut-être une anticipation de ce qui pourrait se passer dans les mois prochains, c’est à dire préparer son 3e fils Jong Un à devenir le leader du pays. Mais beaucoup d’analystes extérieurs pensent qu’il n’aura pas le véritable pouvoir. Il servira d’homme de premier plan, directement de la lignée royale », a expliqué Denny Roy, chercheur au centre Est-Ouest de Hawaii.
Le Parti des travailleurs au pouvoir a tenu son premier congrès depuis 1980 à Pyongyang et reconduit Kim Jong II à la tête du parti. Les analystes estiment que le fils se verra confier un poste de haute responsabilité lors de la réunion du parti.
On connait peu de choses de Kim Jong Un, sinon qu’il approche les trente ans et qu’il a étudié en Suisse sous un nom différent. Son grand père, Kim II Sung, était le premier dirigeant de la Corée du Nord. Il a été remplace par Kim Jong II, qui a maintenant 68 ans et dont la santé est précaire.
Roy qui suit depuis longtemps ce qui se passe en Corée du Nord nourrit peu d’espoirs sur la prochaine réunion du Parti des travailleurs. « Cela me surprendrait si Kim Jong Un ne devenait pas le nouveau dirigeant. Bien sûr, tout changement majeur de la politique serait une surprise énorme. De même au sujet de l’incident du Cheonan. Malheureusement je ne crois pas que toutes ces choses se produisent », a déclaré l’analyste.
Le Cheonan, un navire sud-coréen, a été coule au large de la mer jaune il y a six mois. Une enquête internationale a accuse une torpille nord coréenne d’être a l’origine de l’accident ce que Pyongyang dément.
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