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Yémen: les rebelles responsables de torture et de disparitions forcées


Un dépôt d'armes après un raid aérien saoudien, faubourgs de Sanaa, Yémen, le 14 octobre 2016.
Un dépôt d'armes après un raid aérien saoudien, faubourgs de Sanaa, Yémen, le 14 octobre 2016.

Les rebelles au Yémen ont arrêté, torturé et fait disparaître de force de nombreux opposants depuis qu'ils ont pris le contrôle de la capitale Sanaa il y a plus de deux ans, a affirmé jeudi l'organisation Human Rights Watch (HRW).

Sur les centaines de cas de "détention arbitraire" signalés par des groupes yéménites depuis septembre 2014, HRW dit avoir répertorié deux morts en détention et 11 cas de torture présumée ou de mauvais traitements, y compris des abus contre un adolescent.

L'organisation de défense des droits de l'Homme, dont le siège est à New York et qui suit de près le conflit au Yémen, a appelé les autorités rebelles à Sanaa à "libérer immédiatement les personnes détenues illégalement et à engager des poursuites contre les responsables de mauvais traitements".

Les rebelles Houthis au Yémen appartiennent à l'importante minorité zaïdite, une branche du chiisme. S'estimant marginalisés par le pouvoir central, ils se sont emparés en 2014 et 2015 de vastes régions, provoquant l'intervention d'une coalition arabe sous commandement saoudien qui a dénoncé un "soutien de l'Iran" aux insurgés.

"Le conflit avec la coalition menée par l'Arabie saoudite ne justifie en rien la torture et la disparition d'opposants présumés", a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient à HRW.

L'organisation donne des exemples précis de morts en détention et de cas de torture avec des noms et des dates. Elle s'inquiète aussi de la "détention arbitraire" de membres du parti islamiste sunnite Al-Islah et d'autres groupes de l'opposition. HRW affirme enfin que les Houthis "ont visé des journalistes dans leur campagne".

Le conflit au Yémen a fait plus de 7.000 morts et près de 37.000 blessés depuis l'intervention de la coalition arabe en mars 2015.

La guerre, dont ont profité des groupes djihadistes, a provoqué une "catastrophe humanitaire", a encore déclaré cette semaine le secrétaire d'Etat américain John Kerry.

Avec AFP

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