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Violences au Soudan : la communauté internationale condamne


Alla Salah, une Soudanaise propulsée à la gloire sur Internet plus tôt cette semaine après avoir dirigé de puissants chants de protestation contre le président Omar al-Bashir, lors d'une manifestation dans la capitale Khartoum le 10 avril 2019.
Alla Salah, une Soudanaise propulsée à la gloire sur Internet plus tôt cette semaine après avoir dirigé de puissants chants de protestation contre le président Omar al-Bashir, lors d'une manifestation dans la capitale Khartoum le 10 avril 2019.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a condamné lundi l'usage excessif de la force par les autorités soudanaises contre les manifestants et a appelé à une enquête indépendante après une violente dispersion de manifestations ayant fait au moins 13 morts à Khartoum.

M. Guterres s'est dit "alarmé", dans un communiqué, par les informations signalant que les forces de sécurité soudanaises avaient ouvert le feu à l'intérieur d'un hôpital.

"Ce qui est clair pour nous c'est qu'il y a eu un usage excessif de la force par les forces de sécurité sur des civils. Des gens sont morts. Des personnes ont été blessées", a déclaré le porte-parole du patron de l'ONU, Stéphane Dujarric.

M. Guterres a exhorté les autorités soudanaises à faciliter la conduite d'une enquête indépendante et à veiller à ce que les personnes responsables doivent rendre des comptes.

Dans un communiqué séparé, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a également déploré "l'usage excessif de la force", notamment de tirs à "balles réelles", sur les manifestants.

"J'exhorte les forces de sécurité à mettre fin immédiatement à ces attaques et à garantir à tous un accès sûr et sans entrave aux soins médicaux", a demandé Michelle Bachelet.

Le chef de l'ONU a aussi réitéré son appel à des négociations pour relancer le transfert pacifique du pouvoir à un gouvernement civil.

Le Conseil militaire a pris le pouvoir après le renversement par l'armée du président Omar el-Béchir, à la faveur d'un soulèvement populaire inédit. Les manifestants réclament désormais le transfert du pouvoir aux civils.

De leur côté, Les Etats-Unis ont condamné lundi la répression "brutale" menée par les dirigeants militaires soudanais contre les manifestants et ont estimé que de meilleures relations avec Washington dépendraient des progrès vers la formation d'un gouvernement civil.

"C'était une attaque brutale et coordonnée, menée par la milice de la Force de soutien rapide qui rappelle certains des pires crimes du régime" d'Omar el-Béchir, a tweeté Tibor Nagy, secrétaire d'Etat américain adjoint chargé de l'Afrique.

"Le peuple soudanais mérite un gouvernement civil qui travaille pour les gens, pas un Conseil militaire qui oeuvre contre eux", a également déclaré Tibor Nagy.

Le Conseil militaire a pris le pouvoir après le renversement par l'armée du président Omar el-Béchir, à la faveur d'un soulèvement populaire inédit. Les manifestants réclament désormais le transfert du pouvoir aux civils.

"Nous soutenons les manifestants pacifiques au Soudan. La voie vers la stabilité (...) et le partenariat avec les Etats-Unis se fera par l'intermédiaire d'un gouvernement civil", a poursuivi M. Nagy.

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