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21 décès d’Ebola dans le Nord-Kivu, selon le nouveau bilan des autorités en RDC


Infirmière de l'OMS se préparant à administrer des vaccins à Mbandaka, lors de la campagne de vaccination contre Ebola en RDC, le 21 mai 2018.
Infirmière de l'OMS se préparant à administrer des vaccins à Mbandaka, lors de la campagne de vaccination contre Ebola en RDC, le 21 mai 2018.

Au moins trente-sept cas et 21 décès d'Ebola sont enregistrés dans la province du Nord-Kivu, où une épidémie de la maladie hémorragique a été déclarée le 1er août après celle vaincue dans l'Equateur, à l'ouest.

"Trente-sept cas d'Ebola (sont) signalés à Beni dont 21 décès et un cas suspect à Musienene dans le territoire de Lubero", rapporte Top Congo, radio partenaire de VOA en RDC, citant un bilan ressorti du conseil des ministres présidé par le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutaichirwa.

Le ministre de la Santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga, s’est rendu la veille à Béni et Mangina avec des experts et a indiqué avoir identifié "les besoins et les défis" dans la riposte contre la nouvelle épidémie de la maladie à virus Ebola dans l'est de la République Démocratique du Congo.

"Les équipes du ministère de la Santé de la RDC sont déjà à pied d’œuvre pour contenir cette nouvelle épidémie d'Ebola", a-t-il ajouté.

>> Lire aussi : Inquiétude majeure à l'OMS concernant l’épidémie d' Ebola en "zone de guerre" en RDC

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que les difficultés allaient être maximales pour enrayer la nouvelle épidémie d'Ebola en RDC, qui sévit dans une "zone de guerre" où les humanitaires ne se déplacent pas sans "escorte armée".

"Sur l'échelle du degré de difficulté, tenter d'éteindre une flambée d'un pathogène mortellement dangereux dans une zone de guerre est au sommet", a déclaré le directeur général adjoint de l'OMS, en charge des réponses d'urgence, Peter Salama, lors d'un point de presse à Genève.

L'OMS considère désormais que le risque pour la santé publique est élevé à l'échelle nationale et régionale. A l'échelle mondiale, le risque est actuellement considéré comme faible.

La maladie a été signalée à Mangina, une bourgade située à 30 km au sud-ouest de Beni dans la province troublée du Nord-Kivu (est).

La province du Nord-Kivu a notifié samedi "au ministère de la Santé 26 cas de fièvre avec des signes hémorragiques, dont 20 décès", avait alors indiqué le ministre de la Santé, Dr. Oly Ilunga, sans préciser la date des décès ni s'il s'agissait de cas avérés ou suspects d'Ebola.

>> Lire aussi : Les autorités disent avoir identifié "besoins et défis" sur l’épidémie d'Ebola en RDC

"Sur les 6 échantillons testés par l'INRB (Institut national de recherches biomédicales) dans la nuit du mardi 31 juillet 2018, 4 se sont révélés positifs à la maladie à virus Ebola sérotype Zaïre", écrit le ministère dans un communiqué.

La maladie a été signalée à Mangina, une bourgade située à 30 km au sud-ouest de Beni dans la province du Nord-Kivu et "probable épicentre de cette dixième épidémie", selon les autorités.

Jeudi, une délégation d'experts congolais et des responsables des différentes agences partenaires de la RDC s'est rendue dans la région "afin d’évaluer la situation et les besoins sur le terrain", note un communiqué du ministère de la Santé.

Lors d'une première réunion, M. Ilunga a "expliqué les principes et composantes de la riposte à mettre en place".

Le quartier général de la coordination de la riposte a été installé à Beni, où le "laboratoire mobile est opérationnel" depuis jeudi après-midi, précise le communiqué.

La précédente épidémie a fait 33 morts dans une région du nord-ouest de la RDC. "A ce stade, rien n'indique que ces deux épidémies, séparées de plus de 2.500 km, soient liées", selon le communiqué ministériel.

"Ebola est une menace permanente en RDC", a réagi le directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. "En travaillant en étroite collaboration avec le ministère de la Santé et ses partenaires, nous combattrons cette crise comme nous l'avons fait la dernière fois", a-t-il ajouté, à l'annonce de la nouvelle épidémie.

Une équipe d'experts de l'OMS dont les épidémiologistes est arrivée à Mangina, "nos collègues qui étaient encore à Mbandaka sont en route pour venir renforcer les équipes sur place afin d'organiser la riposte", a déclaré à l'AFP Eugène Kabambi, chargé de communication de l'OMS en RDC.

"Il s'agit de travailler dans l'urgence sur le suivi de contacts pour casser la chaine de transmission" de la maladie, a-t-il indiqué.

Le virus Ebola est apparu pour la première fois sur le sol congolais en 1976.

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