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VIH/sida: il faut donner au public des méthodes de protection plus pratiques et efficaces


Un jeune Rwandais se faisant tester pour le VIH/sida
Un jeune Rwandais se faisant tester pour le VIH/sida
La fondation américaine AVAC Global Advocacy for HIV Prevention, qui parraine entre autre des essais pour un vaccin expérimental contre le VIH, avertit que les donateurs et chercheurs doivent doter le public de méthodes de protections plus pratiques, et plus efficaces.

Il faut donner aux gens des méthodes de protection qu’ils vont utiliser, estime la fondation. Et pour ce faire, il faudrait mieux utiliser les moyens déjà disponibles.
« Soyons réels », déclare Mitchell Warren, président de la fondation AVAC Global. « La recherche a été une force motrice dans la riposte au sida depuis le début de la pandémie - pendant 30 ans et plus. Et ce que nous avons essayé de faire dans le rapport d'AVAC de cette année, c’est de regarder de près où nous en sommes avec la recherche et avec le VIH et le sida, en général », ajoute-t-il.

Dans son rapport intitulé « La Recherche et la Réalité », diffusé lors de la 17ème Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles en Afrique – une rencontre qui s’est déroulée au Cap, en Afrique du Sud - la fondation AVAC se veut résolument terre à terre.

« Au cours des deux dernières années, il y a eu cette ruée pour parler de la fin de l'épidémie et évoquer une génération sans sida. Nous voulions vraiment voir où la recherche en est dans sa forme actuelle, et vers où elle devrait s’orienter pour nous permettre d’arriver au point que tout le monde évoque, soit la fin de l’épidémie » explique M. Warren.

Certes, parvenir à une génération libre du VIH/sida est un but louable, mais encore faut-il, entre-temps, enrayer la propagation de la pandémie, ajoute-t-il.

Il suffit de s’inspirer des efforts en cours, déclare le président de la fondation AVAC Global. Lorsque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait évoqué la nécessité de placer 3 millions de personnes sous traitement anti-VIH d’ici à 2005, certains avaient dit : « Impossible ».

Le contraire s’est avéré vrai, puisqu’aujourd’hui, 10 millions de personnes reçoivent des antirétroviraux. L’ONUSIDA s’est maintenant fixé pour but de placer 15 millions de personnes sous antirétroviraux d’ici à 2015. C’est ambitieux, mais non point impossible. Il suffira, estime la fondation AVAC, d’œuvrer à résoudre les problèmes, à mieux réfléchir et à coordonner les efforts – notamment, les moyens d’empêcher les femmes de devenir séropositives.

Sur ce plan-là, estime M. Warren, on manque toujours de moyens. Certes les gels microbicides - et l'utilisation de médicaments antirétroviraux pour prévenir les infections à VIH - sont très efficaces. Mais ce n’est pas parce que des méthodes de prévention s’avèrent efficaces que les gens vont les utiliser, et surtout de façon régulière. En fait, il est crucial d’impliquer les communautés dans les recherches sur la prévention du VIH/Sida, pour permettre de mieux comprendre comment on peut convaincre les particuliers de se protéger régulièrement.
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