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Les démocrates ratent leur pari lors d'une élection partielle au Congrès


Photos de la républicaine Karen Handel et du démocrate Jon Ossoff.
Photos de la républicaine Karen Handel et du démocrate Jon Ossoff.

Les républicains ont poussé un soupir de soulagement mardi après la victoire de leur candidate à une élection législative partielle dans l'Etat américain de Géorgie, un scrutin de portée symbolique que les démocrates avaient transformé en référendum contre Donald Trump.

La républicaine Karen Handel a battu le démocrate Jon Ossoff avec 52,6% des voix, selon des résultats quasi-complets, à l'issue de la campagne la plus chère de l'histoire pour un siège de la Chambre des représentants, la facture totale étant estimée à 60 millions de dollars --le double du record précédent.

"Félicitations à Karen Handel pour sa grande victoire en Géorgie", a tweeté Donald Trump. "Un boulot fantastique, nous sommes tous très fiers de toi!"

Les démocrates voyaient dans le résultat de mardi un lot de consolation: dans cette circonscription aux mains des républicains depuis 1979, le démocrate a réduit l'écart à seulement cinq points, alors qu'en novembre dernier, l'avance du député sortant républicain était de... 23 points.

En Caroline du Sud, où une autre élection partielle a eu lieu mardi, le candidat républicain l'a également emporté, mais avec une avance considérablement réduite par rapport aux scrutins récents: 51% contre 48%.

Aux Etats-Unis, des élections partielles sont organisées pour remplacer les élus démissionnaires ou qui sont nommés ministres, comme c'était le cas ici avec Tom Price en Géorgie (nommé à la Santé) et Mick Mulvaney en Caroline du Sud (Budget).

Chacune présentait une opportunité pour les démocrates de faire un coup d'éclat, purement symbolique puisque la majorité républicaine dispose d'une confortable marge.

Mais au total, les circonscriptions des quatre parlementaires qui ont rejoint le gouvernement Trump depuis janvier sont toutes restées aux mains des républicains.

"4-0" a tweeté un fils du président, Eric Trump, énumérant ces quatre victoires (Kansas, Montana, Caroline du Sud, Géorgie).

"Les démocrates en sont à 0-4 dans toutes leurs élections partielles +référendums+, mais le bon côté est qu'ils en sont à 4-4 pour les victoires morales", a ironisé l'aîné du clan, Don Jr.

"Pour la quatrième fois depuis novembre, les électeurs ont rejeté l'obstructionnisme des démocrates et ont déclaré qu'il était temps de se mettre au travail et de soutenir l'administration du président Trump pour rendre à l'Amérique sa grandeur", a déclaré la présidente du parti républicain, Ronna McDaniel.

- 2018 en ligne de mire -

La campagne, dans cette banlieue aisée d'Atlanta, a été très intense, les habitants étant inondés de publicités à la télévision, à la radio et dans les boîtes aux lettres.

Le jeune candidat démocrate, un néophyte de 30 ans, a reçu le soutien de vedettes comme l'acteur Samuel L. Jackson ou Jane Fonda, et l'appui financier de grandes organisations démocrates et progressistes nationales.

De l'autre côté, Donald Trump avait sonné le rappel sur Twitter pour Karen Handel, une notable républicaine locale de 55 ans.

Le vice-président, Mike Pence, est allé en personne soutenir la candidate.

"Ce n'est pas le résultat que nous espérions, mais c'est le début d'une aventure qui nous dépasse", a déclaré Jon Ossoff devant ses partisans.

L'opposition démocrate espérait que cette circonscription de Géorgie soit le tremplin de la reconquête, en vue des élections législatives de mi-mandat, en novembre 2018, lors desquelles la totalité de la Chambre et le tiers du Sénat seront renouvelés.

L'impopularité record du locataire de la Maison Blanche était censée les aider: seuls 38% des Américains approuvent son action, selon le baromètre quotidien de l'institut Gallup, alors que Barack Obama était à environ 60% au même stade de son mandat.

Pour l'instant, la digue républicaine tient. Mais en coulisses, nombre de républicains craignent pour l'avenir.

"Nous resterons sur la défensive en novembre 2018 pour toute une série de facteurs. Donald Trump reste un handicap pour 2018", analyse le consultant républicain Chip Lake. Et de conclure: "on l'a échappé belle, ce soir".

Avec AFP

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