Les attentats-suicide d’al-Shabab ce mois-ci à Kampala sont une sonnette d’alarme pour la communauté internationale au sujet des islamistes radicaux, estime le secrétaire d’Etat-adjoint américain chargé des Affaires africaines, Johnnie Carson, chef de la délégation américaine au sommet de l’Union africaine de Kampala.
Les attaques du 11 juillet contre des fans de football regardant la finale de la Coupe du monde 2010 à la télévision - des attaques qui ont fait près de 80 morts - illustrent les capacités d’al-Shabab d’exporter ses tactiques terroristes, a dit Johnnie Carson.
« Si al-Shabab peut frapper Kampala, alors il représente une menace pour l’ensemble des voisins de la Somalie, de Djibouti jusqu’au Kenya et la Tanzanie plus bas. C’est la première fois que nous voyons al-Shaba utiliser des tactiques-suicide hors de la région méridionale du pays », a expliqué le secrétaire d’Etat-adjoint américain chargé des Affaires africaines à des journalistes américains qui l’ont joint par téléphone à Kampala.
Le sommet de l’Union africaine de Kampala a endossé le plan de l’Autorité intergouvernemental pour le développement, l’IGAD, d’envoyer 2 000 soldats additionnels en Somalie pour renforcer les plus de 5000 éléments burundais et ougandais de l’AMISOM, la force de l’Union africaine en Somalie.
Les Etats-Unis ont fourni un appui logistique à cette force et Johnnie Carson a dit qu’il espère que les nouvelles prouesses terroristes d’al-Shaba pousseront les pays d’Afrique et d’ailleurs à honorer leurs promesses d’aide à l’AMISOM et au gouvernement intérimaire somalien.
Le sommet de Kampala s’est appesanti sur la nécessité de réduire le nombre de victimes civiles dans les opérations militaires de l’AMISOM. Al-Shabab est aussi responsables des pertes en vies humaines, a fait remarquer Johnnie Carson.
« Les tactiques employées par al-Shabab sont responsables de certaines des victimes civiles signalées par la presse. Al-Shabab entre dans les marchés et en sort, opère à l’intérieur comme à l’extérieur des zones résidentielles civiles », a expliqué le secrétaire d’Etat-adjoint américain chargé des Affaires africaines.
Johnnie Carson a dit qu’il ne pense par que l’AMISON prend délibérément les civils pour cibles. Toutefois, le problème a le potentiel de retourner la population contre les troupes de l’Union africaine, a-t-il reconnu.