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Une marche de l’opposition dispersée à Brazzaville


Quelques jeunes brandissent un calicot lors d’une marche de l’opposition à Brazzaville, Congo, 8 juin 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)
Quelques jeunes brandissent un calicot lors d’une marche de l’opposition à Brazzaville, Congo, 8 juin 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)

La police a dispersé des manifestants qui avaient improvisé une marche jeudi à Brazzaville.

Quelques jeunes avaient répondu à l’appel de la Fédération de l’opposition pour demander l’arrêt des combats dans le Pool et la libération des prisonniers politiques.

La police a interpellé une dizaine de jeunes.

Des leaders la Fédération de l’opposition manifestent à Brazzaville, Congo, 8 juin 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)
Des leaders la Fédération de l’opposition manifestent à Brazzaville, Congo, 8 juin 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)

Le gouvernement a indiqué que le dialogue n’aura pas lieu dans de telles conditions.

Cette marche, improvisée à la place d’une simple cérémonie de lecture de déclaration, est partie de la résidence de Claudine Munari jusqu’au siège de la préfecture de Brazzaville.

Les manifestants ont marché sur environ 1 Km, entre le rond-point Nganga Edouard et celui du boulevard Alfred Raoul.

La marche n’a pas été autorisée par les autorités, si bien que certains responsables de l’opposition, craignant la réaction musclée de la police, se sont tenus à l’écart.

Mais la présidente de la Fédération de l’opposition, Claudine Munari et son porte-parole, Charles Zacharie Bowao ont été en première ligne.

" On avait dit à la conférence nationale : plus Jamais. Alors on nous invite à une mascarade de cérémonie de réconciliation nationale. Est-ce qu’on peut laver les mains quand l’eau est rouge avec le sang des victimes ?" s’est interrogée Mme Munari.

Selon elle, la marche a été organisée pour demander la fin des violences dans le Pool et la libération de prisonniers politiques.

Au cours de la marche, les partisans de l’opposition scandaient des slogans hostiles au pouvoir, et criaient les noms de Mokoko, Makaya, Okombi Salissa, des leaders de l’opposition actuellement en détention.

Le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, à Brazzaville, Congo, 8 juin 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)
Le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, à Brazzaville, Congo, 8 juin 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)

Pour le professeur Charles Zacharie Bowao, les populations devraient se joindre à leur lutte pour dénoncer les violences dans le Pool.

" Le Congo a reculé on ne sait pas de combien d’années. Les élites doivent se lever et dire non ", a déclaré M. Bowao.

Le gouvernement a, par contre, soutenu que cette marche n’a pas été autorisée et l’Etat ne se plierait aux demandes répétées de l’opposition que si celle-ci ne respectait pas les institutions en place.

" La raison unique de la dispersion de la manifestation, c’est qu’elle était pas autorisée. Le président de la République a toujours convoqué des dialogues. Il n’y aurait pas de dialogue s’il s’agit de contraindre le gouvernement à dialoguer avec monsieur Ntumi, il n’en est pas question. Je dis bien, il n’en est pas question. C’est une position constante exprimée par le président de la République et le Premier ministre au nom de l’Etat ", a souligné le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla.

Le responsable de la Jeunesse de la Fédération de l’opposition, Landry Boumbeya, a été interpellé avec une dizaine d’autres jeunes à la fin de la marche.

Reportage de Ngouela Ngoussou à Brazzaville pour VOA Afrique

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