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La mort d'une jeune femme suscite indignation et colère dans la ville congolaise de Nkayi


Un homme tient un panneau pour demander justice, à Nkayi au Congo-Brazzaville, le 30 septembre 2020. (VOA/Arsène Séverin)
Un homme tient un panneau pour demander justice, à Nkayi au Congo-Brazzaville, le 30 septembre 2020. (VOA/Arsène Séverin)

Le décès de Merveille Bazonzila, 23 ans, a suscité une grosse colère de la population de Nkayi, une cité sucrière située à environ 300 kilomètres dans le sud ouest de la République du Congo.

Selon les parents de la défunte et certains témoins, ce décès est survenu suite aux sévices subis dans un poste de gendarmerie.

La jeune femme, souffrante d’une épilepsie chronique, avait été interpellée par la gendarmerie pour n'avoir pas porté de masque facial. Elle a été tabassée sur place avant d’être embarquée dans un véhicule.

Selon un co-détenu, Merveille Bazonzela, 23 ans, a été libérée dans la nuit, alors qu’elle commençait à agoniser.

"Le matin, on a appris qu’elle était décédée dans sa chambre. Nous avons tout de suite pensé que c’était suite aux sévices subis à la gendarmerie", témoigne un voisin.

Le corps sans vie de la jeune femme a été transporté à la gendarmerie.

"Nous avons fait le désordre : on a cassé les fenêtres et les véhicules des gendarmes, avant de se rendre au marché pour semer le même trouble. Nous étions vraiment fâchés", ajoute-t-il.

Ce décès a ensuite enflammé les réseaux sociaux, chacun allant de son interprétation. La famille de la jeune femme a démenti les rumeurs selon lesquelles Merveille Bazonzila était enceinte et sourde.

Affaire Merveille Bazonzila: journée sans masque anti-Covid à Nkayi
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Pour apaiser la situation, le maire de Nkayi, Gaston Mampassi, s’est rendu à la gendarmerie où se trouvait encore le corps de la défunte.

"La situation a été trouble, et il n’était pas facile de maîtriser cette foule", relate le maire. "On peut dire que la situation est revenue au calme", assure Gaston Mampassi.

La justice a aussitôt ouvert une enquête.

Une délégation de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH) arrivée sur les lieux, appelle à accélérer cette procédure.

"Que la justice fasse un effort d’identifier les auteurs de ce crime, et qu’ils répondent de leurs actes devant la justice. Les relever de leurs fonctions ne suffit pas, ils doivent être jugés", plaide Monica Ngalula, responsable juridique de l’OCDH.

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