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Une délégation américaine fuit sous les jets de tomates à Bethléem


Des Palestiniens manifestent contre la visite en Israël du vice-président américain Mike Pence dans la ville de Bethléem, en Cisjordanie, le 21 janvier 2018.
Des Palestiniens manifestent contre la visite en Israël du vice-président américain Mike Pence dans la ville de Bethléem, en Cisjordanie, le 21 janvier 2018.

Une délégation de diplomates américains a pris précipitamment la fuite mardi dans la ville palestinienne de Bethléem quand des contestataires ont interrompu une réunion à laquelle ils prenaient part.

Les manifestants protestaient contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël et ont lancé des fruits, apparemment des tomates, sur les voitures de la délégation américaine alors que celle-ci quittait les lieux, selon une vidéo de l'incident mise en ligne.

Samir Hazboun, chef de la Chambre de commerce de Bethléem, en Cisjordanie occupée, a rapporté que la délégation du consulat américain à Jérusalem participait avec un expert américain et des entrepreneurs locaux à une séance de formation sur le commerce numérique.

"Nous avons eu la surprise de voir arriver (...) un certain nombre de manifestants en colère, ce qui nous a contraints à mettre fin à la séance et a forcé le formateur américain à partir immédiatement avec la délégation du consulat", a-t-il dit à l'AFP.

La vidéo montre une poignée de contestataires entrer dans la pièce en criant et en brandissant une bannière proclamant "Sionisme = nazisme = fascisme".

La délégation américaine a rapidement remballé ses affaires et est partie en voitures, tandis que les manifestants lançaient des fruits et donnaient des coups de pied aux véhicules.

"Les Etats-Unis s'opposent à ce qu'on recoure à la violence et aux intimidations pour exprimer ses opinions politiques", a indiqué dans un message un porte-parole du département d'Etat. Le programme interrompu mardi était "apolitique" et s'inscrivait dans "l'engagement à long terme des Etats-Unis à créer des opportunités économiques pour les Palestiniens", a-t-il ajouté.

Le président américain a provoqué la colère palestinienne en annonçant le 6 décembre reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est, annexée par Israël, la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Ils voient dans la rupture de M. Trump avec des décennies de consensus international la négation de leurs revendications et le summum d'un parti pris pro-israélien.

Avec AFP

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