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Des survivants de la Shoah demandent qu'Israël n'expulse pas des clandestins africains


Réactions de migrants africains après la décision de la Haute Cour israélienne d'interdire l'existence d'un centre de détention où les migrants africains sont détenus sans procès dans le désert du Negev, le 22 septembre 2014.
Réactions de migrants africains après la décision de la Haute Cour israélienne d'interdire l'existence d'un centre de détention où les migrants africains sont détenus sans procès dans le désert du Negev, le 22 septembre 2014.

Des survivants de la Shoah ont demandé vendredi au gouvernement israélien de renoncer au récent programme qui contraint près de 40.000 immigrés africains en situation irrégulière à quitter le pays volontairement ou être placés en détention pour une durée indéterminée.

"Nous, qui savons parfaitement ce que c'est que d'être réfugiés, sans domicile et sans protection étatique, ne pouvons pas concevoir comment un gouvernement juif peut renvoyer des réfugiés et des demandeurs d'asile sur un chemin de souffrance et de mort", ont écrit les 36 signataires israéliens d'une lettre ouverte publiée en anglais par le quotidien Haaretz, à la veille de la journée internationale de commémoration de l'Holocauste.


Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé début janvier la mise en place d'un plan de départ d'environ 38.000 immigrés clandestins, principalement des Érythréens et des Soudanais, contraints de partir volontairement avec un pécule de 3.500 dollars d'ici la fin mars sous peine d'être arrêtés et détenus jusqu'à ce qu'ils acceptent de quitter le pays.

Le ministère de l'Intérieur a assuré que les mineurs, les femmes et les parents de mineurs n'étaient pas concernés par ce plan.

>> Pour en savoir plus : Israël lance un programme d'expulsion de dizaines de milliers de migrants

"Nous agissons contre des immigrés clandestins qui viennent (en Israël) pour trouver du travail et non pas contre des réfugiés", a déclaré dimanche M. Netanyahu. "Israël continuera d'offrir l'asile aux vrais réfugiés et fera partir les illégaux".

Le Premier ministre n'a pas précisé vers quel pays ces personnes pourraient être expulsées, sachant qu'Israël reconnaît tacitement qu'elles ne peuvent être renvoyées au Soudan ou en Erythrée sans mettre leur vie en danger.

L’Ouganda et le Rwanda ont été cités par des organisations israéliennes d'aide aux migrants, mais ces deux pays ont démenti.

Selon l'Organisation d'aide aux réfugiés et demandeurs d'asile en Israël, sept Érythréens ont obtenu le droit d'asile, sur environ 10.000 demandeurs de ce pays, et un seul Soudanais, sur un nombre de demandeurs non précisé.

Le ministère de l'Intérieur a pour sa part fait état de 11 demandes d'asile acceptées entre 2009 et 2017.

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l'ONU a récemment demandé à Israël de "stopper sa politique de réinstallation d'Érythréens et de Soudanais en Afrique subsaharienne".

Avec AFP

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