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Une attaque jihadiste stoppe la construction d'un barrage au Mali


Un bus du ministère de l'Education passe devant la Grande Mosquée de Djenné dans la région du Delta du Niger au centre du Mali, le 9 février 2005.
Un bus du ministère de l'Education passe devant la Grande Mosquée de Djenné dans la région du Delta du Niger au centre du Mali, le 9 février 2005.

Une trentaine de jihadistes présumés ont attaqué un chantier où sont construits les éléments destinés à l'édification d'un barrage à proximité de la ville de Djenné, dans le centre du Mali.

"Le chantier est arrêté depuis ce matin. Des grues de 30 et 60 tonnes, des véhicules, des groupes électrogènes et des pans du barrage" ont été détruits, a indiqué à l'AFP une source policière.

"Tôt jeudi, une trentaine de jihadistes armés arrivés à moto ont attaqué et détruit par le feu le chantier" où sont fabriqués les pièces de ce barrage-pont destiné à relier deux rives du Bani, un affluent du fleuve Niger, à une dizaine de kilomètres de Djénné, a précisé une source proche de la gendarmerie locale.

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"Ils ont regroupé tous les travailleurs, dont des Sud-coréens et des Maliens. Ils ont demandé à tout le monde de partir", a expliqué un responsable des travaux présent au moment de l'attaque.

Le pont-barrage doit permettre de relier l'est et l'ouest de la ville, qu'on rallie actuellement par un bac en période de crue. D'un coût estimé à 35 milliards de francs CFA (52 millions d'euros), l'ouvrage doit également permettre l'irrigation d'une zone de quelque 50.000 hectares, selon les autorités locales.

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Le Premier ministre malien, Soumyelou Boubeye Maïga, récemment en visite dans le centre du pays, a assuré que l'Etat était "de plus en plus présent" dans cette région où l'armée a lancé une opération visant à faire reculer les groupes jihadistes, qui y sont particulièrement actifs.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

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Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.

Avec AFP

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