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Colère et incompréhension des familles de victimes d'une opération de l'armée malienne


La Fama patrouille dans le cercle d'Ansongo, région de Gao, au Mali, le 13 mars 2017. (VOA/Kassim Traoré)
La Fama patrouille dans le cercle d'Ansongo, région de Gao, au Mali, le 13 mars 2017. (VOA/Kassim Traoré)

Au Mali, sept civils ont perdu la vie au cours d'une opération de l'armée malienne au centre du pays, les parents des victimes sont montés au créneau pour demander que la lumière soit faite sur ces parutions.

Le gouvernement a pris des engagements qu'une enquête sera ouverte. Les députés de la Commission défense ont déjà écoute le ministre de la Défense et le chef d'Etat major général des armées du Mali, mais rien ne bouge, d'où la colère des parents des victimes.

Reportage de Kassim Traoré, correspondant à Bamako pour VOA Afrique
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A Nangaraba Camp, une petite localité de la commune de Sokolo, cercle de Niono région de Ségou, les éleveurs et agriculteurs cohabitent en parfaite harmonie.

Le 21 février dernier un détachement des FAMa s'est rendu dans cette localité, les soldats ont arrêtés sept civils non armés dont le chef de village, lors d'une cérémonie de baptême.

Les députés membres de la commission défense nationale ont écouté le ministre de la Défense sur cette affaire, parce que l'Etat a reconnu une bavure à Sokolo.

Selon Honorable Belco Bah, membre de la commission défense nationale, "ce n'est pas un problème entre ethnie" avec les Peuls, mais bien une bavure de l'armée malienne.

>> Lire aussi : Tensions interethniques depuis plusieurs jours à Gao

C'est le parti SADI qui a mis cette affaire sur la place publique à travers un communiqué, le premier responsable de cette formation politique accuse le gouvernement.

" Le pouvoir, dans une prise de position, incite les soldats à agir de façon aveugle", explique Oumar Mariko, président de SADI, accusant IBK de ne pas négocier avec les terroristes, contrairement à Emmanuel Macron notamment.

Face a la colère des parents des victimes le chef du gouvernement a donné des assurances.

"Tous Maliens qui se trouvent en dehors de la loi, nous le combattons", a déclaré Soumeylou Boubeye Maiga, Premier ministre du Mali. "L'action militaire à Sokolo a abouti à la mort de civils, donc nous allons faire une enquête".

En attendant, les parents demandent la remise des corps afin qu'ils puissent faire les obsèques, ils dénoncent toutes exécutions sommaires, et exigent qu'on leur dise le sort réservé aux autres personnes civiles arrêtées.

Kassim Traoré, correspondant à Bamako

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