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Un tribunal nigérian ordonne la confiscation des biens d'un ex chef d'état major assassiné


Alex Badeh, l'ancien chef d'état-major de l'armée de l'air
Alex Badeh, l'ancien chef d'état-major de l'armée de l'air

Un tribunal nigérian a ordonné la confiscation au profit du gouvernement de biens et d'un million de dollars en espèces ayant appartenu à un ancien chef d'état major tué alors qu'il était jugé pour corruption.

L'ancien chef d'état-major de l'armée de l'air Alex Badeh a été abattu dans sa voiture par des inconnus armés sur une route à l'extérieur de la capitale Abuja en décembre dernier.

Le général à la retraite était poursuivi par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) pour des allégations d'abus de pouvoir et de blanchiment d'argent. Il aurait détourné près de 20 millions de dollars (17,6 millions d'euros) de fonds publics, dont des fonds destinés aux salaires, pour son propre usage.

Une partie de l'argent aurait servi à l'achat d'une propriété de luxe dans un quartier chic d'Abuja.

Badeh, 61 ans au moment des faits, a servi sous l'ancien président Goodluck Jonathan, alors que les insurgés islamistes de Boko Haram s'emparaient de vastes territoires du nord-est.

À l'époque, les soldats nigérians se plaignaient que les jihadistes étaient mieux armés qu'eux et qu'ils n'étaient ni payés ni nourris.

Dans une décision rendue lundi, le juge de la Haute cour fédérale Okon Abang a ordonné la confiscation au bénéfice du gouvernement de plusieurs propriétés de luxe situées à Abuja et d'un million de dollars recouvrés auprès de la société de l'ancien responsable. Les propriétés comprennent une villa, un centre commercial et trois appartements, a déclaré l'EFCC dans un communiqué.

La police avait déclaré en décembre que cinq suspects avaient été arrêtés en relation avec la mort du militaire.

Le Nigeria est aux prises avec une myriade de problèmes de sécurité, de Boko Haram dans le nord-est au conflit entre agriculteurs et éleveurs dans le centre, aux enlèvements et aux vols à main armée dans le sud.

Les fonds destinés à l'achat d'armes pour combattre Boko Haram auraient été pillés par des chefs de la défense et de la sécurité sous le président Jonathan. Son successeur, Muhammadu Buhari, entré en fonction en 2015 et réélu la semaine dernière, a promis de récupérer tous les fonds pillés.

Avec AFP

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