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Un robot pour traire les vaches


Des bras robotisés permettent de traire les vaches automatiquement (Photo Reuters)
Des bras robotisés permettent de traire les vaches automatiquement (Photo Reuters)
Que faire quand on est fermier, mais qu’on n’aime pas traire les vaches?

« Je n’aime pas traire les vaches » déclare John Fendrick d’un ton définitif.

Il n’empêche que les petites vaches Guernsey élévées par cet exploitant agricole de Mt Airy dans le Maryland, sur la côte Est des Etats-Unis, produisent chaque jour 475 litres de lait.

M. Fendrick dit avoir résolu son problème en faisant appel à un robot. Non, ne vous imaginez pas tout de suite Star Wars, avec R2D2, ou C3PO, songez plutôt aux robots du type de ceux utilisés par le géant américain de l’automobile, General Motors – à savoir des bras robotisés.

Voilà, les vaches s’introduisent dans les stalles et hop, un bras robotisé se positionne immédiatement. Il situe le pis de la vache, le nettoie et y attache un tube.

Un échantillon est automatiquement analysé pour vérifier que le lait n’est pas contaminé. Si nécessaire, le lait est rejeté automatiquement. Lorsque le débit de lait ralentit, la machine sait s'arrêter, détacher les tubes et renvoyer la vache au pâturage.

« Les vaches semblent très contentes » affirme M. Fendrick. Certaines ont du s’habituer, mais lorsqu’elles ont compris qu’elles trouveraient un peu de foin devant le robot, elles n’ont pas hésité ».

Pour le fermier, c’est une véritable délivrance, car traditionnellement, toutes les activités de la ferme sont liées à la traite des vaches – tôt le matin, et en fin de journée, quelle que soit la météo.

M. Fendrick laisse ses vaches décider. Certaines vont se faire traire d’elles-mêmes au milieu de la nuit. Il n’a pas à se lever. Au besoin, il peut surveiller du coin de son portable, qui lui dira exactement quand la machine a trait chaque vache, et combien de lait elle a produit. Il sera même alerté au fait qu’un vache ne s’est pas présentée.

On dit de la liberté qu’elle n’a pas de prix, mais dans ce cas, signalons que le robot a coûté à M. Fendrick plus de 150.000 dollars. Ce qu’il a payé volontiers. C’est ainsi qu’il peut enfin prendre des vacances, ajoute-t-il. Avant, il se serait contenté de quelques jours par an. Aujourd’hui, il peut partir l’âme en paix.

« Le fait que nous ayons une vie, et que nos vaches soient en mesure de fonctionner sans nous - pour nous, cela vaut bien cette somme », dit-il.
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