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Un prêtre retrouvé "calciné" après les combats à Alindao en Centrafrique


Coups de feu à l'extérieur d'une église à Bangui en Centrafrique le 18 février 2014.
Coups de feu à l'extérieur d'une église à Bangui en Centrafrique le 18 février 2014.

Un prêtre a été retrouvé "calciné" après des combats entre groupes armés jeudi à Alindao, dans le centre de la Centrafrique, durant lesquels une quarantaine de personnes ont été tuées, a annoncé un responsable de l'Eglise catholique à Bangui.

"On a retrouvé son corps, calciné", a déclaré samedi à l'AFP l'abbé Mathieu Bondobo, vicaire général de la cathédrale de Bangui.

Un premier prêtre a été tué dans les combats. Un bilan vendredi soir d'un rapport interne de l'ONU faisait état de 37 morts, mais d'autres chiffres plus élevés sont avancés, sans qu'il soit possible samedi midi de les confirmer.

Les combats ont opposé jeudi des milices antibalaka, autoproclamés d'autodéfense, à des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC).

"Jeudi matin, les antibalaka ont tué des personnes de confession musulmane. Une heure plus tard, l'UPC a riposté en attaquant le camp de déplacés", a indiqué vendredi à l'AFP Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission de l'ONU en RCA (Minusca).

L'église d'Alindao et une partie du camp de déplacés de la localité auraient été brûlés, a indiqué une source onusienne.

Il n'était pas possible de confirmer samedi si les personnes tuées étaient des civils ou des combattants.

Selon un communiqué de l'ONU vendredi, 20.000 personnes ont été affectées par ces nouvelles violences, qui ont obligé "des milliers" d'autres à fuir "à nouveau".

Alindao a longtemps été la principale base de l'UPC, groupe armé dirigé par Ali Darassa, un des principaux groupes de l'ex-coalition Séléka qui avait renversé le régime de François Bozizé en 2013.

A l'époque, la Séléka avait marché sur Bangui, entrainant une riposte des milices antibalaka. Depuis, la Centrafrique, contrôlée en grande majorité par les groupes armés, est en proie à des violences meurtrières quotidiennes.

Dans la ville d'Alindao, charnière du centre de la Centrafrique sur la principale route qui mène au sud-est du pays, les combats sont fréquents. En 2017, une alliance de groupes armés contre l'UPC avait mené à de violents combats dans la zone.

Un humanitaire y a été tué début août. Deux Casques bleus ont aussi perdu la vie depuis six mois dans cette zone où de nombreuses mines de diamants et d'or attisent les convoitises des groupes armés.

Début septembre, l'ONU avait alerté sur la situation humanitaire "désastreuse" qui prévaut à Alindao, affirmant que la localité était "sous le contrôle de groupes armés, réduisant à néant le rôle des autorités locales".

Avec AFP

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