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Un journal interdit pour avoir parlé de censure en Guinée équatoriale


Des Guinéens lisent le journal à Conakry, Guinée, le 7 décembre 2009.
Des Guinéens lisent le journal à Conakry, Guinée, le 7 décembre 2009.

L'hebdomadaire gouvernemental Ebano a été retiré de la vente en Guinée équatoriale à la demande des autorités pour avoir publié une interview dénonçant le "manque de protection des journalistes et la censure" dans ce petit pays d'Afrique centrale.

"Le ministre a demandé de retirer tous les journaux qui avaient déjà été distribués et de brûler ensuite le numéro", a indiqué à l'AFP une source au ministère de l'Information.

"Mes supérieurs ont dit qu'on ne peut pas publier quelque chose comme ça, qui dit que les journalistes ne sont pas protégés", selon cette même source.

Un responsable d'Ebano a confirmé le retrait de la vente, mais a déclaré qu'il avait été demandé au journal d'"archiver" le numéro contenant l'interview.

Ebano publiait l'interview du journaliste indépendant Samuel Obiang Mbana, correspondant de l'Agence France-Presse (AFP), Africa n°1 et la radio allemande Deutsche Welle (DW).

"La presse nationale est en prison, il y a beaucoup de censure et c'est très mauvais pour la profession", affirme-t-il dans cet entretien intitulé "les journalistes de Guinée équatoriale sont sans protection".

M. Obiang avait été lui-même brièvement interpellé le 23 juin, avec un autre journaliste, lors d'un rassemblement du parti d'opposition, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS). Les cartes mémoire de leur appareil photo avaient été saisis, et non rendues.

Pays pétrolier d'environ un million d'habitants à cheval sur le continent et une île, la Guinée équatoriale est dirigée depuis août 1979 par Teodoro Obiang Nguema, qui détient le record de longévité au pouvoir en Afrique. Il a été réélu en 2016 avec plus de 90% des voix pour un 5e mandat de sept ans.

Avec AFP

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