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Un début de campagne électorale calme en RDC


Les partisans du candidat à l'élection présidentielle de l'opposition congolaise, Martin Fayulu, scandent des slogans à Kinshasa, RDC, le 21 novembre 2018.
Les partisans du candidat à l'élection présidentielle de l'opposition congolaise, Martin Fayulu, scandent des slogans à Kinshasa, RDC, le 21 novembre 2018.

Premier jour de campagne plutôt timide à Kinshasa. Le président Joseph Kabila a rencontré les cadres de sa coalition dans sa résidence privée de Kingakati, à Kinshasa. Ailleurs, pas de grands rendez-vous annoncés.

Premier jour de campagne plutôt timide à Kinshasa. Pas de grands rendez-vous annoncés, seuls quelques affiches et banderoles ont été placées à certains carrefours de la capitale de la RDC. Entre-temps, le président Joseph Kabila a rencontré les cadres de sa coalition dans sa résidence privée de Kingakati, à Kinshasa.

Le Front commun pour le Congo (FCC), coalition bâtie autour du président sortant et qui soutient la candidature d’Emmanuel Ramazani Shadary pour la présidentielle du 23 décembre, veut "montrer qu’elle fait bloc autour de son candidat" et de son "autorité morale", le chef de l’État sortant, Joseph Kabila, explique un organisateur de la réunion de Kingakati, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Kinshasa.

Mais ailleurs dans la ville rien ne montre que la campagne est lancée depuis minuit. L’heure n’est pas encore aux grands rassemblements ou à de grandes agitations observées dans pareilles circonstances. Les principales artères de Kinshasa ont gardé leur configuration habituelle, ou presque. Le Rond-point Victoire, la place Kintambo Magasin, les Rond-point Ngaba, huileries et d’autres points chauds de la capitale congolaise ne sont pas encore envahis par des affiches, des banderoles et des images des candidats.

A peine quelques-uns ont lancé les hostilités. "Nous avons tout un mois pour sillonner le pays et battre campagne. Nous n’allons pas nous lancer d’entrée car une campagne électorale est d’abord et avant tout stratégique", confie à VOA Afrique un candidat président de la République.

Quelques heures avant le coup d’envoi de ces 30 jours de campagne, la CENI (Commission électorale nationale indépendante) a rappelé aux candidats, toutes tendances confondues, le respect du code de bonne conduite qu’ils ont signé pour une campagne apaisée et respectueuse des règles.

"Il faut qu’ils respectent le code de bonne conduite, la charte de bonne conduite, qu’ils désignent de bons témoins, qu’ils fassent une campagne respectable. On n’a pas besoin de morts comme en 2011. On n’a pas besoin d’injures. Le 24 décembre, ils seront dans le même marché. Surtout que nous avons 21 candidats présidents de la république. Il n’y aura qu’un seul élu. Donc, 20 vont échouer. Nous avons 19.640 candidats députés provinciaux, il n’y a 715 qui seront élus", rappelle Norbert Basengezi est le vice-président de la CENI.

Abordant dans le même sens, Marie Ange Mushobekwa, la Ministre des droits humains, appelle, elle, les candidats à éviter des discours incitants à la haine et à la violence.

Cette campagne s’ouvre dans un contexte politique tendu, la CENI n’ayant pas réussi à obtenir le consensus souhaité autour de la machine à voter.

Un deuxième candidat à la présidentielle a demandé jeudi le report des élections évoquant les raisons ci-dessus.

Des candidats président de la République se plaignent également du fait que les médias publics ne fassent la part belle qu’au candidat du Front Commun pour le Congo, la coalition au pouvoir. Noël Tshiani est candidat président de la République.

Les Kinois interrogés espèrent également une campagne apaisée.

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