Syed Fahad Hashmi, qui est âgé aujourd’hui de 30 ans, avait plaidé coupable en avril d’avoir apporté son soutien au réseau terroriste Al-Qaïda en fournissant à des membres du réseau installés à Londres des équipements militaires et de l’argent. Ce qui lui a évité une peine beaucoup plus lourde. S’il est condamné à 15 ans de prison, il est incarcéré depuis plusieurs années et son avocat pense qu’il pourrait être libéré d’ici à 8 ou 9 ans.
Hashmi est né au Pakistan, puis a suivi sa famille lorsque celle-ci s’est installée aux États-Unis. En 2003, il s’est inscrit dans une université de Londres pour préparer une maîtrise, mais a été interpellé trois ans plus tard à l’aéroport de Heathrow sur mandat américain.
Extradé aux États-Unis en 2007, il est détenu depuis en confinement solitaire.
La juge Loretta Preska lui a infligé la peine maximale, faisant valoir que ce qu’on reproche à Hashmi est grave, et qu’il faut non seulement protéger le public, mais décourager de tels comportements. Même si Hashmi n’a pas été accusé d’être un membre d’Al-Qaïda, le groupe terroriste dépend de tout un réseau d’individus à travers le monde qui lui apportent leur soutien. Hashmi savait pertinemment ce qu’il faisait, et où l’équipement aboutirait, a-t-elle dit.
Durant l’audience, Hashmi a lu une longue déclaration dans laquelle il assumait ses responsabilités et demandait pardon, faisant valoir qu’il avait enfreint les préceptes de l’Islam par ignorance. Mais il a également accusé les responsables américains d’imposer des conditions d’incarcération « cruelles et inhabituelles » aux détenus musulmans.