Deux ressortissants français enlevés vendredi soir, à Niamey, ont été tués dans des échanges de tirs avec leurs ravisseurs, près de la frontière malienne, a annoncé le ministère français de la Défense.
Dans une déclaration écrite, le ministre français de la Défense, Alain Juppé, a indiqué que plusieurs preneurs d’otages ont été interceptés dans une opération menée par la Garde nationale nigérienne avec l’appui des troupes français dans la région. C’est à la suite d’accrochages avec ces hommes que les corps des deux Français ont été retrouvés.
Les combats se sont poursuivis au Mali voisin, a précisé M. Juppé, qui a adressé ses condoléances aux familles des deux victimes. Le ministre français de la Défense a, par ailleurs, remercié le gouvernement nigérien pour ses efforts en vue de libérer les deux otages.
Ceux-ci avaient été enlevés par quatre individus brandissant des armes automatiques dans un restaurant populaire du centre de Niamey. Selon des témoins, les ravisseurs semblaient connaitre ceux qu’ils cherchaient et les ont obligés à monter à bord d’un véhicule tout-terrain.
Les forces de sécurité nigériennes ont vu le véhicule, samedi, peu avant l’aube, à une centaine de km de la frontière malienne, mais n’ont pas ouvert le feu de peur de tuer les otages, a révélé le porte-parole du gouvernement nigérien.
Le président français Nicolas Sarkozy a, de nouveau, appelé les ressortissants français à éviter la région jusqu’à ce que la situation sécuritaire s’y améliore.
L’enlèvement des deux Français n’a pas été revendiqué. Les services de sécurité nigériens disent avoir ouvert une enquête pour déterminer l’identité des ravisseurs.
Cinq Français, de même que deux ingénieurs originaires du Togo et de Madagascar, ont été enlevés d’une mine d’uranium du Niger, en septembre. Al-Qaida dans le Maghreb islamique (AQMI), qui a revendiqué cette prise d’otages, a fait savoir qu’il entend mettre fin à l’exploitation, par la France, des ressources naturelles dans le Sahel.