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Trump menacé d'un procès en diffamation dans une affaire sexuelle


Summer Zervos, l'une des plaignantes, comparaît devant la Cour suprême de l'État de New York lors d'une audience en diffamation contre le président américain Donald Trump à Manhattan, New York, États-Unis, le 5 décembre 2017.
Summer Zervos, l'une des plaignantes, comparaît devant la Cour suprême de l'État de New York lors d'une audience en diffamation contre le président américain Donald Trump à Manhattan, New York, États-Unis, le 5 décembre 2017.

Une juge de New York a jugé recevable mardi une plainte pour diffamation déposée contre Donald Trump par une ancienne candidate de l'émission de télé-réalité "The Apprentice" qui accuse l'ancien animateur d'agression sexuelle.

Une autre femme, ancienne playmate du magazine Playboy disant avoir eu une liaison avec l'actuel président des Etats-Unis, a par ailleurs porté plainte pour obtenir la levee d'une clause de confidentialité.

Dans la première affaire, la juge Jennifer Schecter de la cour suprême de Manhattan a expliqué n'avoir "absolument aucune autorité" pour classer ou rejeter la plainte déposée par Summer Zervos au motif que celle-ci visait le président des Etats-Unis.

"Personne n'est au-dessus de la loi", écrit la juge dans sa décision.

La magistrate s'est appuyée sur une jurisprudence de la Cour suprême de 1997 autorisant une ancienne employée de l'Etat de l'Arkansas, Paula Jones, à poursuivre pour harcèlement sexuel le président de l'époque Bill Clinton. Cela avait ouvert la voie à une procédure de destitution du chef de l'Etat.

Dans la seconde affaire, Karen McDougal, ancien modèle du magazine Playboy qui dit avoir eu une liaison avec Trump en 2006-2007, a porté plainte à Los Angeles contre le groupe de presse American Media (AMI), éditeur notamment du National Enquirer. Elle affirme que le groupe de presse lui a versé 150.000 dollars en 2016 en échange de l'exclusivité de son récit, qu'il n'a jamais publié, la réduisant de fait au silence.

Dans sa plainte, elle dit avoir été manipulée pour signer ce contrat d'exclusivité et demande à la cour de le déclarer nul et non avenu. Aucun commentaire n'a pu être obtenu à la Maison blanche.

Dans un communiqué, American Media réaffirme de son côté la validité du contrat et dit vouloir parvenir à une solution à l'amiable avec McDougal.

La décision de la juge Schecter pourrait contraindre M.Trump à devoir répondre aux questions des avocats de Summer Zervos et braquer à nouveau les projecteurs sur le comportement de l'homme d'affaires à l'égard des femmes.

Summer Zervos et plusieurs autres femmes ont révélé lors de la campagne présidentielle avoir été victimes de comportements abusifs de la part du milliardaire après la publication d'un enregistrement datant de 2005 de l'émission "Access Hollywood" dans lequel Trump parlait des femmes en termes dégradants et sexistes.

Le milliardaire avait ensuite expliqué qu'il s'agissait de "propos de vestiaires" et son équipe de campagne avait dû présenter des excuses.

La plaignante indique avoir rencontré Trump en 2005 en tant que participante à "The Apprentice", émission que l'homme d'affaires animait sur la chaîne NBC. Elle l'accuse de l'avoir embrassée contre son gré dans ses bureaux new-yorkais en 2007 puis d'avoir eu des gestes déplacés lors d'une rencontre dans un hôtel de Beverly Hills alors qu'elle cherchait un emploi.

Donald Trump soutient que ces accusations sont des "mensonges" et a qualifié les déclarations de Summer Zervos de "canular".

Zervos fait valoir que les démentis de Trump relèvent de la diffamation et qu'ils ont eu pour conséquence une baisse de la fréquentation de son restaurant en Californie, un manque à gagner pour lequel elle réclame des dommages et intérêts et des excuses.

Avec Reuters

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