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Trois morts et douze disparus dans des violences entre éleveurs et agriculteurs au Niger


Un âne passe dans le camp des déplacés nigériens d'Assaga, Diffa, Niger, le 17 avril 2017 (VOA/Nicolas Pinault)
Un âne passe dans le camp des déplacés nigériens d'Assaga, Diffa, Niger, le 17 avril 2017 (VOA/Nicolas Pinault)

Selon un "bilan provisoire", ces affrontements dans un hameau de la région de Maradi (sud) ont fait "trois morts, dont un chef de village", "douze personnes sont portées disparues" et 24 ont été arrêtées, a précisé la radio.

Une équipe de pompiers a été dépêchée sur les lieux pour draguer un puits qui pourrait contenir des corps de belligérants, a affirmé la radio.

Cinq magasins et des greniers à céréales ont été incendiés, et des dizaines de têtes de bétail décimées.

Des patrouilles des forces de sécurité ont été stationnées dans la zone pour prévenir un regain de violences, a assuré le gouverneur de Maradi, Zakari Oumarou, qui s'est rendu sur place pour "apaiser les esprits". M. Oumarou a ordonné l'ouverture d'une enquête.

Les violences à l'arme blanche entre les deux communautés ont éclaté après que des boeufs ont dévasté des récoltes stockées dans un champ, ont expliqué les autorités locales.

Les conflits entre les agriculteurs et éleveurs sont récurrents au Niger, surtout pendant la période des récoltes qui coïncide également avec les mouvements du bétail vers les grandes aires de pâturage.

En novembre 2016, 18 femmes, enfants et vieillards ont été tués, dont 7 brûlés vifs, dans des affrontements similaires dans une commune de Tahoua, une région voisine de celle de Maradi. Trente-huit personnes avaient été arrêtées.

En 1991, 104 femmes et enfants avaient été massacrés par des agriculteurs à Toda, un campement d'éleveurs de Maradi.

Pays très sec, le Niger est souvent frappé par de graves crises alimentaires principalement dues à la sécheresse. Paradoxalement, les récoltes sont compromises cette année dans plusieurs villages à cause des inondations, qui ont fait 54 morts et près de 200.000 sinistrés entre juin et septembre, selon l'ONU.

Avec AFP

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