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Trois militaires écroués pour "complot contre la sûreté de l'Etat" au Burkina


Une vue du Tribunal militaire de Ouagadougou, Ouagadougou le 07 avril 2022 (VOA/Lamine Traoré)
Une vue du Tribunal militaire de Ouagadougou, Ouagadougou le 07 avril 2022 (VOA/Lamine Traoré)

Trois militaires burkinabè accusés d'avoir voulu "déstabiliser" le régime militaire issu d'un coup d'Etat, ont été arrêtés et mis en examen pour "complot contre la sûreté de l'Etat", a annoncé vendredi le procureur militaire de Ouagadougou dans un communiqué.

Le parquet militaire a affirmé avoir été saisi en août "des faits selon lesquels des militaires et anciens militaires, en intelligence, procéderaient à l'identification de points sensibles et de domiciles dont celui du président de la transition - le capitaine Ibrahim Traoré - et de certaines autorités civiles et militaires en vue de déstabiliser la conduite de la transition".

Suite à cette dénonciation, une enquête circonstanciée a été ouverte et "à ce jour, trois militaires en cause ont été interpellés et présentés à un juge d'instruction qui les a mis en examen et placés en détention préventive pour des faits de complot militaire, violation de consignes militaires, complot contre la sûreté de l'Etat, association de malfaiteurs et mise en danger de la vie d'autrui", a expliqué le commandant Alphonse Zorma, procureur militaire.

Les trois militaires sont l'adjudant Windinmalégdé Kaboré, le sergent-chef Brice Ismaël Ramdé et l'ex-caporal Sami Dah, radié car condamné dans une autre affaire de complot contre l'Etat en 2015.

Ils "ont reconnu sans ambages les faits", a précisé M. Zorma.

En décembre, le parquet militaire avait dénoncé une autre tentative de "déstabilisation des institutions de l’Etat" impliquant notamment des civils et un haut gradé, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, déjà incarcéré pour des faits similaires.

Le capitaine Traoré a renversé en septembre 2022 le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même auteur d'un coup d'Etat en janvier 2022 contre l'ancien président élu Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'incapacité à lutter contre les violences jihadistes qui frappent le pays depuis 2015.

Ces attaques imputées à des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique ont fait 16.000 morts et quelque deux millions de déplacés.

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