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En Turquie, 300 membres de la garde présidentielle visés par des mandats d'arrêt


La purge lancée depuis le coup d'Etat manqué du 15 juillet se poursuit, malgré des appels à la modération, notamment de l'Europe et des Nations Unies.

Le ministre de l'Intérieur Efkan Ala a fait état sur la télévision CNN Turk de l'annulation de 10.856 passeports de personnes soit déjà arrêtées soit présentant un risque de fuite alors qu'une vaste purge est en cours dans le pays.

Sur ce total, près de 10.000 passeports sont des passeports de service, verts (anciens députés, certains fonctionnaires, maires,...) ou gris (fonctionnaires en mission à l'étranger, sportifs, membres d'organisations internationales...), ainsi que leur famille proche.

Avant les mandats d'arrêt contre les membres de la garde présidentielle, Erdogan avait annoncé les gardes à vue de 10.410 militaires, juges, fonctionnaires, et la détention de 4.060 personnes, dont plus de 100 généraux et amiraux.

Une vaste purge est aussi en cours dans le pays contre les réseaux du prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'être à l'origine du putsch raté.

Le président américain Barack Obama a affirmé vendredi que la demande d'extradition émanant d'Ankara pour l'opposant turc serait traitée conformément aux lois américaines.

"Nous devons suivre un processus légal" pour répondre à cette demande, a affirmé M. Obama lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le président mexicain Enrique Peña Nieto, rappelant que "l'Amérique est un Etat de droit".

M. Obama a aussi démenti avoir été informé, en amont, de la tentative de coup d'Etat en Turquie le 15 juillet.

"Toutes informations suggérant que nous ayons eu connaissance d'une tentative de coup d'Etat, qu'il y ait eu une quelconque implication des Etats-Unis, que nous ayons fait autre chose que soutenir complètement la démocratie turque, sont complètement fausses. Absolument fausses", a martelé Barack Obama.

Ankara accuse Fethullah Gülen, prédicateur exilé aux Etats-Unis depuis 1999, d'avoir ourdi le putsch manqué. Ancien allié devenu ennemi irréductible du président Recep Tayyip Erdogan, le prédicateur est accusé par la Turquie de diriger un réseau "terroriste".

Fethullah Gülen a lui appelé mardi les Etats-Unis à rejeter ces demandes d'extradition, qualifiant de "ridicules" les accusations d'Ankara.

Avec AFP

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