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La justice togolaise émet un mandat d'arrêt international contre l'opposant Kodjo


L'ancien Premier ministre togolais Agbeyomé Kodjo est un candidat de l'opposition à la présidentielle au Togo, 19 février 2020.
L'ancien Premier ministre togolais Agbeyomé Kodjo est un candidat de l'opposition à la présidentielle au Togo, 19 février 2020.

Son immunité parlementaire avait été levée en mars pour s'être proclamé président élu.

La justice togolaise a émis un mandat d'arrêt international contre l'opposant Agbéyomé Kodjo, qui vit désormais dans la clandestinité au Togo.

Arrivé deuxième à la présidentielle de février remportée par le chef de l'Etat sortant Faure Gnassingbé, l'opposant vit désormais dans la "clandestinité au Togo", a indiqué l'un de ses avocats.

"Un mandat d'arrêt international a été délivré contre Kodjo Agbéyomé. Nous l'avions appris hier auprès du juge instructeur", a déclaré jeudi matin sur une radio privée Me Darius Kokou Atsoo, son principal avocat.

Le site d'informations ICILOMÉ.COM précise que le mandat d'arrêt a été délivré vendredi dernier par le doyen des juges d’instruction.

"C'est un acte d’acharnement de plus contre M. Kodjo, qui n'entame en rien notre détermination à faire éclater la vérité juridique dans cette affaire", a-t-il souligné.

M. Kodjo avait refusé de se présenter à une convocation de la justice le 10 juillet, assurant dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux qu'il "craignait pour sa vie".

Le procureur de la République du Togo, Essolissam Poyodi, a confirmé à l'AFP qu'un "mandat d'arrêt international" avait été lancé à l'encontre de l'opposant depuis cette date.

Il reste depuis introuvable, mais il assuré, dans un message envoyé à l'AFP, être resté au Togo "dans la clandestinité", car sa vie "est en danger".

L'opposant est placé sous contrôle judiciaire depuis le 24 avril, après avoir passé quatre jours à la gendarmerie nationale et le doyen des juges d'instruction lui avait interdit de quitter le Togo sans autorisation.

M. Kodjo, candidat du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD), a obtenu 19,46% des suffrages le 22 février, contre 70,78% à Faure Gnassingbé, selon les résultats officiels, qu'il conteste.

Son immunité parlementaire avait été levée en mars, à la demande du parquet de Lomé, pour s'être "autoproclamé" président de la République.

Il s'est également présenté comme "prétendu chef de l'Etat et chef suprême des Armées", appelant la nation et les forces armées à se mobiliser contre le pouvoir, des propos et agissements relevant "des qualifications de troubles aggravés à l'ordre public (...) et d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat", selon le procureur.

Fin juin, le MPDD a également demandé la libération de 16 de ses militants incarcérés depuis le 21 avril, et condamnés quatre mois de prison ferme, pour "flagrant délit, rébellion et complicité de rébellion".

M. Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo d'une main de fer pendant 38 ans.

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