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Le nombre des morts dû au terrorisme recul en 2016, mais davantage de pays sont touchés


Le Français Jean-Paul Laborde, directeur du Comité contre le terrorisme de l'ONU, lors d'une conférence de presse à Genève, en Suisse, le 5 avril 2016. (EPA/SALVATORE DI NOLFI)
Le Français Jean-Paul Laborde, directeur du Comité contre le terrorisme de l'ONU, lors d'une conférence de presse à Genève, en Suisse, le 5 avril 2016. (EPA/SALVATORE DI NOLFI)

Le nombre des personnes tuées dans des attaques terroristes a reculé en 2016 mais davantage de pays ont été touchés, selon l'Indice du terrorisme mondial (GTI) rendu public mercredi.

"Le principal constat positif est le recul global du nombre des victimes d'attaques terroristes", avec 25.673 morts, soit un recul de 22% par rapport à l'année 2014, qui fut particulièrement meurtrière, peut-on lire dans ce rapport réalisé depuis cinq ans par le Centre de recherche australien Institute for Economics and Peace (IEP), mais diffusé à partir de Londres.

Le nombre des personnes tuées a "significativement" reculé dans quatre des cinq pays les plus touchés, à savoir la Syrie, le Pakistan, l'Afghanistan et le Nigeria. Ce dernier pays a connu un recul de 80% de ce chiffre en 2016.

En revanche, l'Irak a continué de payer le prix fort en raison de la multiplication des attaques contre des civils par le groupe Etat islamique, en perte de vitesse sur le terrain. 9.765 morts liées au terrorisme y ont été recensées en 2016, soit 38% du total.

Si le nombre des personnes tuées a globalement reculé, "d'autres tendances sont inquiétantes", estime le GTI, qui cite le fait que "davantage de pays ont enregistré au moins un mort à cause du terrorisme". Il y a eu des morts dans 77 d'entre eux en 2016 contre 65 en 2015. Et les deux tiers des Etats étudiés, soit 106, ont essuyé au moins une attaque terroriste.

Les auteurs du rapport s'inquiètent aussi de la possibilité de voir "des combattants et des chefs de l'EI quitter l'Irak et la Syrie pour rejoindre de nouvelles déclinaisons extrémistes de l'EI ou des groupes affiliés dans d'autres pays".

En Afghanistan, la situation est "plus complexe", selon le GTI. Alors que les talibans ont réduit le recours aux actions terroristes, en particulier contre les civils, ils sont responsables de près de 18.000 morts en 2016 au cours d'affrontements militaires, soit le plus lourd bilan depuis le début de la guerre en 2001, écrivent-ils.

Ce "groupe a étendu son contrôle territorial direct" et en avril 2017 il contrôlait 11% de l'Afghanistan.

Concernant les pays européens et les autres pays développés, le GTI constate que l'année 2016 a été la plus meurtrière depuis 1988 (en excluant le 11 septembre 2001) mais souligne que l'affaiblissement de l'EI coïncide avec "une tendance positive dans la première moitié de 2017 (...) même si cette étude exclut la Turquie et Israël".

L'Indice GTI, créé en 2012 et qui utilise des informations regroupées par la Global terrorism database, une base de données de l'université américaine du Maryland, permet de mesurer l'évolution des attaques terroristes dans 163 pays depuis 2000.

Avec AFP

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