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L'Union africaine rappelle ses observateurs de Conakry


Les chefs d'État et de gouvernement à la fin de la cérémonie de clôture du sommet de l'Union africaine au Palais des Congrès de Niamey, le 8 juillet 2019. (Photo par ISSOUF SANOGO / AFP)
Les chefs d'État et de gouvernement à la fin de la cérémonie de clôture du sommet de l'Union africaine au Palais des Congrès de Niamey, le 8 juillet 2019. (Photo par ISSOUF SANOGO / AFP)

L'Union africaine a annoncé vendredi le rappel de sa mission d'observation en Guinée où sont prévus dimanche un référendum constitutionnel et des législatives sous tension.

L'Union européenne a de son côté exprimé son inquiétude et remis en cause la crédibilité du vote.

Jeudi soir, c'est la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui avait dit renoncer à déployer des observateurs "parce que la situation sur place n'est pas exempte de tout risque".

La Cédéao avait aussi annulé à la dernière minute une mission de bons offices de plusieurs chefs d'Etat africains en invoquant l'agenda du président guinéen Alpha Condé.

L'Union africaine se dit "préoccupée par les récents développements". Elle met en avant dans un communiqué la "forte controverse" en cours sur les listes électorales et l'annulation du déplacement de la Cédéao.

L'opposition guinéenne accuse les autorités d'avoir truqué les listes électorales.

Le pouvoir en place à Conakry appelle les Guinéens à se prononcer dimanche sur une nouvelle Constitution, après des mois de protestations meurtrières contre ce que l'opposition considère comme une manoeuvre du président Condé pour briguer un troisième mandat. Les législatives sont prévues le même jour.

L'opposition a annoncé son intention de boycotter et d'empêcher la tenue des consultations. Les tensions font redouter des actes de violence dans un pays coutumier des manifestations et des répressions brutales.

Lundi, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui a accompagné le processus électoral guinéen, avait sévèrement remis en cause la régularité du référendum et des élections en jugeant "problématiques" près de 2,5 millions de noms d'électeurs figurant sur les listes.

Les déclarations de l'OIF et le rappel par l'Union Africaine de ses observateurs "confirment les inquiétudes de l'Union européenne", a dit cette dernière dans un communiqué en relevant le risque de tensions.

"L'absence d'inclusivité et de transparence jette le doute sur la crédibilité des échéances électorales à venir", a-t-elle dit.

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