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Tirs de gaz lacrymogènes lors d'une manifestation à N'Djamena


Des manifestants défilent dans les rues de la capitale tchadienne, N'Djamena, le 11 septembre 2021 (archives).
Des manifestants défilent dans les rues de la capitale tchadienne, N'Djamena, le 11 septembre 2021 (archives).

La police tchadienne a dispersé samedi à coup de gaz lacrymogènes un rassemblement de plusieurs centaines de personnes devant le siège d'un parti d'opposition à N'Djamena, à l'appel de la société civile contre la junte au pouvoir, a constaté un journaliste de l'AFP.

La manifestation de Wakit Tama, une coalition de partis d'opposition et de la société civile, avait été autorisée vendredi par les autorités, mais le pouvoir avait exigé un itinéraire différent.

Le rassemblement avait été autorisé sur une avenue dans le centre de la capitale, mais cet itinéraire "est très éloigné de notre base et il est difficile" d'y "mobiliser du monde", a déclaré à l'AFP l'opposant Succès Masra, ajoutant que plusieurs personnes ont été blessées par des tirs de gaz lacrymogènes.

Les manifestants, rapidement dispersés par un important dispositif policier, se sont ensuite rassemblés devant le siège des Transformateurs, le parti politique de M. Masra.

"L'itinéraire n'a pas été respecté, ils se sont regroupés dans un endroit autre que celui autorisé", a déclaré à l'AFP Paul Manga, porte-parole de la police, affirmant que la situation est "calme et sous contrôle".

"Quand l'itinéraire n'est pas respecté et que les manifestants bloquent la circulation, cela créée des troubles à l'ordre public", a-t-il poursuivi.

"Marcher est un droit constitutionnel et nous souhaitons manifester où nous voulons", a déclaré à l'AFP Hamza, un jeune manifestant de 29 ans, à proximité du siège des Transformateurs.

"Nous avons été violemment dispersés", a affirmé Anasthasie, une manifestante de 28 ans.

Représentation "historique" des femmes tchadiennes dans le parlement de transition
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Le 20 avril, en annonçant la mort du maréchal Déby, qui venait d'être déclaré réélu après 30 années au pouvoir sans partage, le général Mahamat Déby, 37 ans, était proclamé chef de l’Etat à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT), composé de 14 autres généraux fidèles à son père. Le CMT avait alors aussitôt révoqué le gouvernement, dissous l'Assemblé nationale et abrogé la Constitution.

La junte a promis des élections "libres et transparentes" dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois, et la désignation rapide d'un parlement intérimaire en attendant les scrutins, le Conseil national de transition (CNT). Il a finalement été désigné le 24 septembre.

Le général Déby n'a pas exclu, récemment, de prolonger la transition de 18 mois si "certaines conditions" n'étaient pas réunies. Mais sous la pression internationale, il a nommé, le 11 mai, un gouvernement dirigé par un Premier ministre civil, Albert Pahimi Padacké. Or, l'essentiel du pouvoir exécutif demeure dans ses mains.

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