Riad Hijab a répété qu’il avait quitté volontairement son poste de Premier ministre contrairement à ce que le régime syrien affirme. Il a appelé d’autres cadres du régime à faire défection.


Selon lui, le régime est sur le point de s’effondrer à cause d’un moral au plus bas, du manque de matériel et d’une économie en crise. S’ajoutent à cela, les divisions au sein de l’armée qui selon Riad Hijab ne contrôlerait plus qu’un tiers du pays.


M.Hijab a demandé aux officiers de l’armée syrienne de ne plus utiliser leurs armes contre la population car il estime que Bachar al-Assad est devenu "l’ennemi de Dieu".


Il a aussi lancé un avertissement à l’opposition qui doit s’unir et ne pas détruire le gouvernement syrien et d’autres institutions.


Riad Hijab estime que les rebelles doivent protéger l’unité du pays, ses institutions, ses entreprises d’Etat et ses infrastructures qui appartiennent à tous.


Quant à l’opposition en exil, M.Hijab pense qu’elle doit dépasser ses différences pour s’unir.


Sur le plan diplomatique, en Arabie saoudite, les pays de l'Organisation de conférence islamique (OCI), divisés sur la crise syrienne, doivent se réunir ce mardi soir à La Mecque sur ce sujet.


Le ministre iranien des affaires étrangères Ali Akbar Salehi, qui participe aux discussions, a d’ores et déjà prévenu que c’était une erreur d’avoir suspendu la Syrie.


Par ailleurs, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta s’est dit confiant sur la capacité des Etats-Unis à mettre en œuvre une zone d’exclusion aérienne dans le ciel syrien mais, selon lui, une décision importante doit d’abord être prise pour cela.


L'Iran "essaie de mettre sur pied, essaie de former une milice en Syrie pour combattre pour le compte du régime. Nous voyons une présence grandissante de l'Iran et cela nous inquiète beaucoup", a dénoncé M.Panetta. "Tout ce à quoi cela va aboutir, c'est de prolonger la souffrance des Syriens", a regretté le chef du Pentagone. Cette milice est composée de "Syriens généralement chiites, pour certains alaouites", comme le président Bachar Al-Assad, a observé le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey.