S’exprimant au Caire aujourd’hui, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a dit que l’utilisation d’une force étrangère pour résoudre la crise syrienne serait un mauvais calcul, qui pourrait affecter la région toute entière.
Kofi Annan, qui s’est entretenu dans la capitale égyptienne avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, doit entamer, samedi sa première mission en Syrie depuis sa nomination. Il a dit qu’il exhortera le président syrien Bashar al-Assad et les groupes de l’opposition à cesser les hostilités et à rechercher une solution pacifique à la crise.
De leur côté, l’Arabie saoudite et le Qatar appellent ouvertement à armer les rebelles syriens pour mettre un terme au régime de Bashar al-Assad. Toutefois, les puissances occidentales sont réticentes à cette idée, citant notamment les risques d’une déstabilisation accrue de la Syrie.
En visite en Tunisie, le président turc Abdullah Gul a, lui aussi, exprimé l’opposition de son pays à toute intervention en Syrie de puissances étrangères à la région.
Pendant ce temps, en Syrie même, le ministre-adjoint du pétrole, Abdo Husa-meddine, a rejoint les insurgés. Il s’agit du plus important responsable gouvernemental syrien à démissionner depuis le début de la crise.