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Retrait des soldats qui encerclaient la résidence de l'ex-chef de l'armée à Juba au Soudan du Sud


Le chef de l'armée évincée du Soudan du Sud, Paul Malong, s'adresse aux médias après son retour à Juba, la capitale du Soudan du Sud.
Le chef de l'armée évincée du Soudan du Sud, Paul Malong, s'adresse aux médias après son retour à Juba, la capitale du Soudan du Sud.

Les soldats sud-soudanais qui encerclaient depuis une semaine la résidence de l'ancien chef de l'armée Paul Malong dans la capitale Juba se sont retirés, a annoncé dimanche l'armée, qui affirme avoir trouvé un accord avec cette personnalité très influente.

Dans un communiqué intitulé "Malentendu réglé", le porte-parole de l'armée Lul Ruai Koang a affirmé qu'une solution pacifique avait été trouvée quant au différend sur le nombre de gardes du corps au service de Paul Malong.

Démis de son poste de chef d'état-major en mai et assigné à résidence, l'influent Paul Malong avait reçu l'ordre début novembre de démobiliser 27 de ses 30 gardes du corps. Mais il n'avait pas obéi, entraînant le déploiement le 3 novembre d'environ cent soldats autour de sa résidence à Juba. Des négociations avaient été entamées le 5 novembre pour tenter de résoudre cette situation qui avait provoqué des tensions dans la capitale.

"Le retrait (des soldats) intervient après que le général Paul a accepté l'ordre présidentiel de réduire le nombre de ses gardes du corps", affirme un communiqué de l'armée.

Selon le porte-parole de l'armée, "un état des lieux sécuritaire a été mené indiquant l'absence de véritables menaces sécuritaires envers le gouvernement en particulier et les habitants de Juba en général" et conduisant au retrait des soldats.

Extrêmement influent, au point d'être vu par certains comme plus puissant que le président sud-soudanais Salva Kiir, Paul Malong avait été nommé par ce dernier chef d'état-major de l'armée en avril 2014. Il est également considéré comme un tenant de la suprématie de l'ethnie dinka et largement impliqué dans les violences ethniques qui secouent le pays.

En mai, la décision du président Kiir de démettre M. Malong de ses fonctions avait déjà suscité de vives inquiétudes parmi la population, qui craignait de possibles affrontements.

Issu comme le président de l'ethnie dinka, il est considéré comme l'instigateur des combats qui avaient éclaté dans la capitale - faisant des centaines de morts - en juillet 2016 et ruinant les espoirs d'un accord entre le président Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, membre de l'ethnie nuer.

Deux ans et demi après son indépendance obtenue en juillet 2011, le Soudan du Sud a plongé dans une guerre civile alimentée par la rivalité entre MM. Kiir et Machar. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.

En septembre, les Etats-Unis avaient annoncé des sanctions ciblées contre de hauts responsables sud-soudanais, dont Paul Malong et le ministre de l'Information Michael Makuei, pour avoir "menacé la paix, la sécurité ou la stabilité du Soudan du Sud".

Avec AFP

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